A propos de l'affaissement de la chaussée, survenu vendredi, au niveau de la commune de Ben Aknoun, dans la wilaya d'Alger, le directeur général des Travaux publics, au ministère des Transports et des Travaux publics, Boualem Chetibi, a confirmé, dans un entretien accordé à la Chaîne 3 de la Radio nationale dont il était, hier matin, l'invité de la rédaction, que cet incident a pour cause la rupture dans le sous-sol d'une grosse canalisation d'eaux usées, suite à de fortes précipitations qui se sont abattues sur la ville et sur la quasi-totalité des régions Nord de l'Algérie. La chaussée n'a rien à voir dans cet affaissement, a-t-il insisté, en rappelant, par ailleurs, que ce type d'incident n'est pas rare dans le monde et que le dernier connu, en date, s'est produit au Japon, il y a une dizaine de jours. Il signale d'ailleurs qu'un incident similaire, mais de moindre ampleur s'est déjà produit, il y a quelques mois, sur cette même voie routière. L'affaissement de vendredi, affirme-t-il, n'est absolument pas lié à une dégradation de la voie routière sur laquelle il a été provoqué. Boualem Chetibi souligne que la pluie est l'ennemie des infrastructures routières. Mais, il tient toutefois à rassurer que ce n'est pas systématiquement qu'un affaissement se produit après des intempéries. Il rassure également concernant la conformité des infrastructures routières algériennes aux normes. Il précise que les études sont faites selon les normes et qu'il y a un cahier des charges et que le contrôle technique est effectué pour s'assurer que la réalisation est faite selon les plans d'exécution. Le calcul d'une chaussée, fait-il observer, est fait en fonction du poids des véhicules qui vont l'emprunter, mais il peut y avoir des dépassements. Sans agression extérieure, dit-il, les infrastructures routières restent en bon état. Mais, ajoute-t-il, l'exploitation excessive de celles-ci fait qu'elles vieillissent plus rapidement que prévu. Le dispositif d'entretien existe au niveau de toutes les wilayas, doté notamment de 3000 engins de travaux publics, avec en plus, précise-t-il, le projet d'acquisition de 1900 unités de matériel auprès de quatre entreprises publiques. Il ajoute que des patrouilles sillonnent les autoroutes et routes pour signaler les anomalies. Boualem Chetibi fait savoir qu'il existe 506 maisons cantonnières opérationnelles qui emploient quelque 13 000 agents qui font de la surveillance de proximité sur les différentes voies de communication routières du pays, et il souligne que souvent leurs détériorations prématurées sont liées au passage d'engins hors normes. Il rappelle, également, que son ministère gère 125 000 km de routes et que les travaux sur la voirie sont autorisés par arrêtés du wali, pour les voies qui sont dans sa wilaya, ou du ministre, s'il s'agit d'infrastructures routières qui chevauchent sur plusieurs wilayas. Il y a une commission de wilaya qui existe dans ce but et les particuliers peuvent, eux aussi, solliciter cette autorisation de travaux sur la voirie. Les intervenants autorisés à faire des travaux sur la voirie paient une caution qui sert à rétablir l'infrastructure en son état initial au cas où l'intervenant ne le fait pas. Au cours de cet entretien, Boualem Chetibi a indiqué que des travaux de réfection de la chaussée qui s'est affaissée vendredi, étaient entrepris, à ce moment, pour rendre cette voie routière à la circulation, dans la matinée d'hier. Ce qui a été effectivement fait.