Le ministre de l'Energie, Nouredine Boutarfa était hier, à Moscou capitale russe, pour s'entretenir avec son homologue, Alexandre Novak. Le premier responsable du secteur de l'Energie accélère le pas ces derniers jours, menant une activité intensive pour arriver à convaincre les pays membre de l'OPEP à une Journée avant la rencontre formelle prévue demain à Vienne, capitale autrichienne. Cette dernière vient concrétiser ou pas, officiellement l'accord d'Alger paraphé, le 28 septembre dernier lors de la rencontre informelle de l'OPEP transformée en extraordinaire. Les doutes se cumulent ces derniers temps sur la possibilité de mettre en opération sur le terrain l'accord d'Alger qui prévoit de baisser la production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (mbj). Le ministre algérien de l'Energie Noureddine Boutarfa, qui se trouvait dimanche au Venezuela pour rencontrer son homologue Eulogio del Pinose, s'est envolé avec lui, hier à Moscou pour tenter de convaincre la Russie d'abaisser sa production de 600 000 barils par jour. Samedi dernier, dans la continuité de ses visites pour convaincre le cartel, Boutarfa s'est rendu à Téhéran où il s'est entretenu avec Bijan Zanganeh, ministre iranien du Pétrole. Ce dernier avait approuvé la proposition faite par le ministre, Nouredine Boutarfa, quant à la réduction de la production «Je suis optimiste quant au fait que nous atteignions un accord, et c'est ce que l'économie mondiale exige aujourd'hui», a déclaré le ministre iranien. «Le cours des événements et les discussions indiquent que l'OPEP peut atteindre un accord durable sur sa production et sur la gestion du marché», a également affirmé Zanganeh, en ajoutant que «tout le monde a accepté l'accord d'Alger, et les discussions actuelles concernent la mise en œuvre des décisions». De son côté, l'Arabie saoudite a déclaré dimanche, par la voix de son ministre de l'Energie, Khalid al-Falih que le marché pétrolier se rééquilibrerait de lui-même l'an prochain même sans intervention des pays producteurs et qu'ainsi maintenir la production à son niveau actuel pourrait se justifier. Un délégué de l'OPEP, rapporte l'agence internationale Reuters, qui avait précédemment dit qu'un accord le 30 novembre était acquis, a, cette fois, déclaré, dès son arrivée à Vienne, à ce sujet, «je ne suis pas sûr». Certains courtiers, rapporte la même source, dont Morgan Stanley et Macquarie, prévoient une violente correction des cours du brut si l'OPEP ne parvient pas à finaliser un accord, les voyant revenir à 35 dollars le baril. Ces multitudes de doutes ne font qu'accentuer le suspens autour de cette réunion décisive, à j-1 de la rencontre de Vienne, les experts s'attendent à un échec comme à une réussite. L'accord d'Alger reste entre les mains de ces ministres décideurs qui donneront leur dernier mot demain lors de cette réunion formelle.