La capitale qatarie Doha accueillera aujourd'hui la 18e réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg). Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, participera aux travaux de cette réunion, a indiqué un communiqué du ministère de l'Energie qui ajoute que les pays membres examineront essentiellement, lors de cette réunion, le projet de stratégie à long terme du Fpeg, l'évolution des marchés gazier et pétrolier, ainsi que des questions organiques. Outre cet ordre du jour lié au Fpeg, des sources proches du ministère indiquent que des ministres de l'Opep y auront probablement des discussions informelles pour bâtir un consensus autour des décisions prises par le groupe en septembre à Alger. Même si l'Arabie saoudite ne fait pas parti du Fpeg qui réunit 12 pays dont la Russie, des sources citées par l'agence Reuters précisent que le ministre saoudien de l'Energie, Khalid al-Falih, devrait se rendre à Doha pour y rencontrer ses pairs. Khalid al-Falih devrait rencontrer d'autres ministres de l'organisation et peut-être le Russe Alexandre Novak, ajoute l'agence. Mais rien n'indique que le ministre saoudien pourrait rencontrer son homologue iranien Bijan Zanganeh car Téhéran, jusqu'à hier, n'avait pas confirmé la participation de son ministre à ce forum. Cet énième round de négociations, qui se profile ce week-end à Doha, sera sans doute la dernière ligne droite avant la réunion de Vienne prévue à la fin du mois en cours. Ça sera une dernière tentative diplomatique destinée à surmonter la fracture entre certains pays membres pour faire aboutir l'accord d'Alger. Pour rappel, le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh, a fait savoir lors de sa récente visite à Alger, qu'il était "impératif" pour les membres de l'Opep de parvenir à un consensus pour appliquer l'accord d'Alger sur une réduction des quotas de production pétrolière. Le ministre saoudien avait indiqué que les membres devraient aboutir à un accord juste et équilibré, en permettant à la Libye et au Nigeria de relever leur production après le retour de la stabilité sécuritaire, avec un gel de la production à un seuil convenu pour l'Iran. L'accord conclu à Alger devrait être finalisé lors de la prochaine réunion de l'Opep le 30 novembre à Vienne, mais des désaccords sur des détails persistent entre les membres de l'Opep et la Russie qui ne fait pas partie de l'organisation. La répartition des efforts entre pays n'a pas été décidée, en raison notamment de ces tensions. Moscou a dit préférer un gel de sa production alors que l'Opep lui demande de participer à la réduction des extractions d'or noir. L'Iran est également l'un des principaux obstacles à un accord final. Téhéran refuse de plafonner sa production à moins de 4 millions de barils par jour (bpj) estimant avoir perdu des parts de marché avec les sanctions occidentales sur son programme nucléaire. Saïd Smati