Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé, hier à Tunis la force des relations algéro-tunisiennes. Confrontée récemment à de nombreux malentendus, notamment suite au débat tumultueux sur la taxe de passage des frontières, finalement annulée par les Tunisiens en octobre dernier. Il s'agit notamment d'une bourde suite à ce que des informations ont été reliées par les médias sur la présence d'une base militaire en Tunisie, ce qui apparemment «dérangeait» l'Algérie même si cette dernière a affirmé, par la voix de son ministre des Affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, avant-hier, que «cela ne la concernait pas». Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal qui s'est entretenu avec le Chef de l'Etat tunisien, Béji Caïd Essebsi, a confirmé l'entente et la bonne forme des relations bilatérales entre les deux pays. En outre, il a expliqué que les deux parties «avaient franchi de grands pas dans la préservation de leur stabilité sous la direction éclairée des présidents des deux pays». A cet effet, il a estimé que «c'est une fierté pour les deux pays», à l'issue de l'entretien que lui a accordé le président tunisien Béji Caïd Essebsi. Représentant le président de la République Abdelaziz Bouteflika aux travaux de la conférence internationale sur l'investissement en Tunisie, le Premier ministre a indiqué qu'il était porteur d'un message «d'espoir et de paix» exprimant son souhait de voir cette rencontre sanctionnée par des résultats positifs. La conférence internationale d'appui au développement économique, social et durable de la Tunisie «Tunisie 2020» a entamé ses travaux mardi à Tunis avec la participation de plusieurs pays dont l'Algérie ainsi que des institutions et organisations régionales et internationales. Plus d'efforts sur le plan économique Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé mardi à Tunis, que l'Algérie et la Tunisie œuvreront à l'avenir au renforcement de la coopération économique génératrice de richesses à travers l'encouragement du partenariat et de l'investissement direct dans les deux pays. «A l'avenir, l'Algérie et la Tunisie concentreront leurs efforts sur la coopération économique génératrice de richesses à travers l'encouragement du partenariat et de l'investissement direct entre les opérateurs économiques et hommes d'affaires des deux pays en vue d'exploiter les opportunités de complémentarité et de compétitivité ainsi que d'autres domaines comme l'énergie, les matières premières, le système de production, le marketing, les capacités du marché local et la main-d'œuvre», a indiqué Sellal dans une allocution lors de la Conférence internationale sur l'investissement en Tunisie «Tunisie 2020». Abdelmalek Sellal qui représentait le président de la République à cette conférence, a précisé que «l'Algérie n'a jamais failli à son devoir de solidarité avec la Tunisie par la conjugaison des efforts pour relever les défis de sécurité et de stabilité et l'appui du domaine économique et social à travers plusieurs mesures dont le maintien du flux touristique, la poursuite du développement dans les régions frontalières et la conclusion d'un accord préférentiel commercial». Il a estimé, en outre, que la Tunisie «a ébahi le monde avec le succès de son processus pour la liberté et le développement tout en demeurant attachée aux valeurs de la société et aux principes des droits de l'homme», soulignant que «ce qui a conféré davantage de crédibilité à ce processus est le sens de responsabilité du peuple tunisien et sa prise de conscience quant à la nécessité de préserver les acquis et les intérêts du pays». En outre, il a souligné qu'«il est naturel que l'Algérie s'adapte aux mutations qu'a connues la région et à l'évolution de la situation dans les pays voisins», a poursuivi le Premier ministre avant d'ajouter que «cette étape est décisive dans l'histoire de la Tunisie et c'est pourquoi l'Algérie soutient le peuple et le gouvernement tunisiens au regard des liens culturels et historiques et de la communauté du destin qui les lient». Il a rappelé également que «la Tunisie est en mesure de surmonter les difficultés conjoncturelles pour contribuer ensemble, à l'édification de l'Union du Maghreb arabe (UMA)».