L'Afrique du Sud, le Japon, la Syrie et la Tunisie ont animé jeudi à Alger, la deuxième soirée du 8e Festival culturel international de musique symphonique avec des programmes qui ont mis à l'honneur de grandes oeuvres des répertoires de la musique universelle et populaire. Présentant leurs programmes dans ce festival ouvert le 30 novembre, les quatre orchestres se sont succédé durant plus de trois heures, sur la scène du prestigieux Opéra d'Alger Boualem-Bessaih devant un public nombreux. L'Orchestre de l'Afrique du Sud, a ouvert la soirée avec une dizaine de pièces aux contenus classique et populaire, rendues en deux parties dans une ambiance festive, caractérisant le tempérament sud-africain. Interprétées avec brio par des instrumentistes issus de grandes Ecoles de musique, de célèbres compositions dans les genres classique et gospel, à l'instar de Giuseppe Verdi (1813-1901), Franz Lahar ( 1870-1948), Giacomo Puccini (1858-1924) ou encore Nicholas Brodsky (1905-1958) respectivement, ont été servies au public, accompagnées de danses zoulous, dans des atmosphères de joie et de bien-être. Le pianiste japonais Toshiki Usui et sa compatriote Enokido Fuyuki au «Koto» (harpe japonaise), composant le «Duo Yokohama Sinfonietta», ont produit, ensuite, un grand moment de musique, alignant dans un exercice de virtuoses, six pièces dans un genre traditionnel aux arrangements modernes. Entonnés par Enokido Fuyuki, des chants planants inspirant le patrimoine nippon, étaient soutenus au piano par un fond d'accompagnement psychédélique aux intervalles espacés et aux exigences techniques aigues dans une fusion des genres qui a suscité l'adhésion du public. Alliant l'authenticité du contenu à la modernité de la forme, le duo japonais a fait bonne impression concluant avec Libertango du compositeur argentin Astor Piazzola (1921-1992). Dans un tout autre registre, La Chorale de chambre de l'Institut supérieur de musique de Syrie, dirigée par le chef de choeurs Missak Baghboudarian a promené l'assistance dans une randonnée prolifique à travers une dizaine de pièces populaires du patrimoine proche-oriental. Entamant le voyage avec Taleet ya mahla nourha de Saïd Darwiche, les douze choristes dont six femmes, répartis sur les quatre pupitres soprano- alto pour les voix féminines et ténor-basses pour les voix masculines, ont transité dans une belle distribution polyphonique, par le Liban des Frères Rahbani, le folklore irakien, puis syrien, ajoutant à ce beau cocktail une virée traditionnelle mexicaine, pour terminer ce périple onirique en beauté avec Leyletna de Zaki Nassif. Sous la direction de Hafed Makni, l'Orchestre symphonique tunisien a choisi pour clore la soirée, un florilège d'une dizaine d'oeuvres de référence appartenant à de grands compositeurs de la musique universelle, mettant en valeur leur génie créatif, rendu dans la rigueur académique et la maîtrise technique des 30 musiciens composant l'orchestre.