Tonnerre d'applaudissements, lundi soir, au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi à Alger pour l'ensemble musical de la Radio nationale d'Ukraine et pour le chœur Kyiv Singers. Le public nombreux du 4e Festival international de musique symphonique a apprécié ce concert mené par Volodymr Sheiko, directeur de l'Orchestre symphonique de la radio ukrainienne, et par Alla Sheiko, directrice de l'ensemble de chœur Kyiv Singers. Composé de quatre sopranos, trois altos, trois ténors et trois bass, le chœur a interprété des pièces de musique folklorique d'Ukraine dont la Berceuse de L. Dychko et Voisine de Y. Yatsynevytch. Au programme aussi, il y avait l'aérien And the glory of the lord du compositeur allemand Georg Friedrich Haendel. Une belle leçon chorale à l'esprit baroque. Membre de la Fédération européenne de chœurs, Alla Sheiko est également professeur à l'Académie Tchaïkovski de musique d'Ukraine. La valse de sérénade pour cordes de Piotr Ilitch Tchaïkovski a été interprétée par l'ensemble de la radio d'Ukraine. A l'origine, cette sérénade est composée de quatre mouvements, la valse est le plus célèbre d'entre eux. L'ensemble a également interprété l'immortel allegro numéro 5 de l'œuvre majeure de Johannes Brahms, Danses hongroises, inspirée en grande partie du patrimoine musical tzigane. Le spectacle ukrainien a été clôturé par le très léger Fiddle-Faddle du compositeur américain Leroy Anderson. Ce morceau est parfois repertorié dans le classic-pop en raison de sa rythmique. Leroy Anderson avait composé Fiddle-Faddle pour la Boston Pops Orchestra au milieu des années 1940. Enveloppé dans des senteurs orientales, le spectacle de la musique de chambre de l'université d'Ankara, dirigé par Orhan Ahiskal, a fait découvrir aux présents les compositions des anatoliens M. Karabey, O. Turkmen et Kamran Ince. Kamran Ince est connu par sa symphonie Galatasaray et son requiem Without words (Sans mots). Violoniste de formation, Orhan Ahiskal est un membre fondateur de l'ensemble de solistes de musique de chambre de l'université d'Ankara. Le quartette japonais de Yokohama Sinfonietta était le premier à passer sur scène dimanche soir. Avec Chikako Kando à la clarinette, Eri Takeya au violon, Morio Kitagawa à la flûte, Jun Saotome au hautbois et Toshiki Usui au piano, l'ensemble était parfait pour reprendre le célèbre Caprice sur des airs danois et russes de Camille Saint-Saens. Le public du TNA a eu l'agréable surprise aussi de découvrir les compositions classiques de l'Extrême-Orient de Ishikawa et de Sakamoto. Enfin, l'Ensemble Contrechamps de Suisse, qui est formé d'une trentaine de musiciens et qui a un répertoire d'une vingtaine d'albums, a interprété du compositeur suisse Arthur Honneger dont «Six poèmes de Guillaume Apollinaire pour voix et piano». Grand amateur de Jean-Sébastien Bach, de Ludwig van Beethoven et de Florent Schmitt, Arthur Honneger a toujours évité d'être «classé» dans une école musicale et harmonique. Il a exprimé tout ce qu'il pense de l'univers de la musique dans son livre Je suis compositeur.