L'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani, a dénoncé vendredi des attaques recyclant des «fantasmes néocolonialistes» contre l'Algérie par le directeur exécutif du centre Madariaga-collège d'Europe et directeur général honoraire à la Commission européenne, Pierre Defraigne, qui, dans une contribution publiée par le quotidien La Libre Belgique, a dressé un parallèle entre la Syrie et l'Algérie. » (...) ce «connaisseur des questions européennes» s'essaye à la pratique divinatoire et dresse un parallèle surprenant avec la situation en Algérie, en recyclant les fantasmes néocolonialistes colportés par certains canards hexagonaux, eux-mêmes abreuvés de sornettes vaseuses distillées par un quarteron d'opposants algériens revanchards bien au chaud de l'autre côté de la Méditerranée», a-t-il écrit dans un droit de réponse adressé au quotidien belge. Selon Amar Belani, le scénario de «politique-fiction» dont «l'absurdité est digne des romans de Kafka», élaboré par l'auteur de la contribution intitulée «Après Alep, l'Algérie?», témoigne de «sa méconnaissance de l'Algérie, de son histoire, de sa réalité sociale dynamique et de ses évolutions récentes». «Il ignore certainement que l'Algérie, forte de l'unité de son commandement et la résilience de son peuple, a mené il y a plus d'un quart de siècle, sa propre guerre contre le terrorisme et l'extrémisme violent dont elle en est sortie victorieuse», a-t-il ajouté. Il a souligné, dans ce cadre, que le pays a tourné définitivement cette page sombre de son histoire pour s'engager résolument dans un processus démocratique irréversible, garantissant la stabilité du pays, le fonctionnement normal et ordonné des institutions de la République, le développement économique et la justice sociale». L'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles a regretté, en outre, que l'auteur de cette contribution ignorait également les changements opérés dans toutes les sphères de la vie politique, sociale et économique en Algérie. Des changements, a-t-il poursuivi, qui »ont trouvé dans la révision de la constitution en 2016 un point d'ancrage et un socle pour sanctifier le caractère républicain de l'Algérie, consacrer le principe de la réconciliation nationale et transformer la société algérienne dans sa diversité linguistique et ethnique et à travers les sensibilités politiques qui s'y expriment librement, un rempart contre le terrorisme et les idéologies obscurantistes».