Le ministre des Finances, Hadj Baba Ammi a évoqué, hier à Alger, «la possibilité de financer les projets d'investissement en Algérie par le biais de la Bourse». En marge de la signature d'une convention dans le domaine de la formation journalistique spécialisée dans le secteur financier et boursier, entre le ministère de la Communication et la Bourse d'Alger, le ministre a insisté sur «la nécessité pour que la finance en Algérie devient aux normes des pays développées». En donnant plus de détails, le ministre a indiqué que «la Bourse fait partie de quatre types de financements de l'économie, le financement bancaire, le leasing, les emprunts obligataires, la Bourse». Selon lui, «chez nous, il n'a que le crédit bancaire qui fonctionne bien, donnant l'exemple des Etats-Unis qui a deux tiers des financements qui se font par le marché financier et un tiers par les banques. Un autre exemple cité par le ministre, est qu'en en Europe, le type de financement s'appuie sur deux tiers par les banques, et un tiers par le marché financier». Dans ce cadre, Baba Ammi a confirmé qu'«il nous reste un long chemin à parcourir pour que nous ayons un marché financier qui fonctionne sur ces quatre piliers plutôt qu'un seul». A cet effet, il a indiqué que les banques supportent la plus grande partie des financements des entreprises. En plus, «la baisse des liquidités, rend difficile la mission des banques pour financer d'une manière optimale les entreprises. Si nous avions les quatre piliers de financement de l'économie, nous n'aurions pas de problème», a insisté Baba Ammi. D'autre part, le ministre s'est félicité de l'opération l'emprunt obligataire qui «nous a permis de collecter un montant très important de 568 milliards de dinars». En ce qui concerne la Bourse, Baba Ami a expliqué dans ce cadre : «On peut avoir le financement de haut de bilan qui consiste à acheter des actions». Au sujet de cette formation, le ministre a expliqué que «la formation journalistique est primordiale, il faut qu'on ait des journalistes spécialisés dans tous les domaines, notamment les finances. Dans cette dernière, il y'a plusieurs spécialités, dont la fiscalité, la monnaie, le budget...etc». De sa part, le ministre de la Communication, Hamid Grine a mis l'accent sur l'importance de cette formation pour les journalistes. Ces derniers, selon Grine, «peuvent se tromper dans une information culturelle, sportive, mais pas dans le domaine économique; les chiffres et informations mal transmises peuvent nuire à la réputation de n'importe quelle entreprise». Pour Grine, «se tromper sur un chiffre d'affaire, un bénéfice, une valeur, ou tout ce qui concerne l'économie, c'est très lourd de conséquences». D'ailleurs, le ministre a trouvé que la formation des journalistes dans le domaine économique «pourrait aider le processus de modernisation de la banque et le système monétaire algérien».