En impliquant les autorités locales de Annaba dans l'organisation de la manifestation destinée à mettre en place la première structure décentralisée de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE), créée courant novembre 2016, la direction générale de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) a voulu donner un cachet spécial à l'événement organisé lundi. Le premier responsable de cette institution, Mourad Zemali, a tenu à exprimer sa volonté d'en faire un levier, tout aussi incontournable pour le développement économique national. De même qu'il a souligné le potentiel qu'il représente en termes de créations d'emplois au profit des jeunes. Dans une salle comble du Palais de la culture et des arts Mohamed-Boudiaf, les priorités de la mission de la FNJE ont été définies. Tout semble avoir été planifié pour faire en sorte que cette Fédération soit au diapason des orientations préalablement établies par le DG de l'Ansej. Ce dernier a prôné un esprit positif des jeunes entrepreneurs. Pour lui, il n'est pas question de se laisser distraire par les futilités, et les fourberies de certains. Cette première manifestation de la FNJE, à laquelle, ont pris part plusieurs centaines de jeunes entrepreneurs des deux sexes, a dépassé le cadre des rhétoriques classiques et ennuyeuses auxquelles l'on nous a habitués. Les jeunes intervenants ont parlé d'actions, de communications et de sensibilisations. Pour eux, il s'agissait d'attirer à la fois l'investissement, mais aussi, et surtout, à moyen et long terme, les ressources humaines de qualité dans les différents secteurs en suscitant au sein de la fédération, de nouvelles vocations. C'est d'ailleurs l'objectif initial accordé à ce rendez-vous que les organisateurs ont voulu à huis clos. Il n'en demeure pas moins que la cérémonie d'ouverture a permis de situer la mission et les objectifs assignés à la FNJE. Dans les discussions entre les uns et les autres, il a été fait mention des opportunités que représentent les secteurs encore vierges avec tout ce que cela sous-entend comme postes de travail à créer, par, et pour les jeunes opérateurs économiques. Tout en appelant leurs homologues à renforcer et à redynamiser leurs activités, d'autres n'ont pas raté l'occasion que leur offre cette rencontre pour dénoncer les difficultés bureaucratiques et bancaires auxquelles ils sont confrontés dans l'exercice de leurs activités. Il y a, enfin, ceux qui estiment que leur fédération pourrait constituer un levier important de développement de l'économie nationale. Ce levier est assimilé à un potentiel d'investissement considérable dans de nombreuses activités. Il ressort des indiscrétions de plusieurs participants, que la FNJE s'est globalement fixé pour objectif d'identifier, de distinguer et d'assister, chaque année, de jeunes entreprises portées par de jeunes algériens dont l'âge n'excède pas 30 ans. Ces entreprises, affirment nos interlocuteurs, seront sélectionnées sur la base des solutions concrètes qu'elles apportent à des problèmes locaux dans divers secteurs d'activités tels l'agro-alimentaire, les services, les énergies renouvelables, la santé et les TIC. Pour Abdelmoumen, un des principaux animateurs de la FNJE, l'idée est née du constat d'un faible taux de survie des jeunes entreprises. D'où la recherche d'une collaboration étroite entre les entreprises naissantes. Recherche également de celles, plus âgées et expérimentées, dans un contexte de jungle où seules les entreprises innovantes survivront. Interrogé sur le niveau de remboursement des aides financières accordées par l'état à des jeunes entrepreneurs ayant déclaré faillite, ou ayant disparu après avoir bénéficié de ces aides, le DG de l'Ansej a refusé de se prononcer. Rappelons que cette dernière institution a entamé des poursuites judiciaires à l'encontre des jeunes entrepreneurs n'ayant pas procédé au remboursement des prêts bancaires qui le ur ont été alloués dans les délais préalablement fixés.