Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Mourad Zemali, directeur général de l'Ansej, a démenti les chiffres avancés sur les contentieux et les poursuites judiciaires engagé par l'Ansej. Selon M. Zemali, seulement 615 bénéficiaires sur 298 000 micro- entreprises ont été poursuivies en justice. Il s'agit de bénéficiaires qui ont détourné l'argent ou vendu le matériel, a-t-il précisé. L'opération se déroule sur la base du dépôt d'une plainte contre ceux qui ont détourné l'argent et n'ont pas réalisé leurs projets et c'est la justice qui fait son travail, dit-il. Au contraire pour la catégorie de ceux qui ont essayé d'entreprendre et ont échoué, il n'y a aucune poursuite, c'est le Fonds de garantie qui rembourse 70% du reste à rembourser et les équipements et matériels sont saisis pour les vendre aux enchères et récupérer l'argent. A l'égard de ceux-là, il n'y a pas de poursuites judiciaires. Pour les entreprises qui n'arrivent pas à rembourser, qui ont des difficultés mais qui ont créé de l'emploi et fait des activités, une aide leur est apportée pour passer ce cap. Mourad Zemali fait savoir que 298 000 entreprises ont été créées, au 31 mars 2014, dans le cadre de l'Ansej et le financement de ces entreprises a atteint les 223 000 milliards de DA. Il a fait remarquer que plusieurs facilitations ont été mises en œuvre, par l'Agence, pour encourager les jeunes à s'investir dans l'entrepreneuriat. Entre autre mesures, l'Ansej a mis à la disposition des demandeurs un nouveau formulaire unique d'inscription. Ce formulaire peut être téléchargé sur le site Internet de l'Agence (www.ansej.org.dz), a déclaré M. Zemali. Il a ajouté que les délais de traitement des dossiers ont été, également, raccourcis. Entre le moment du dépôt du formulaire par le jeune entrepreneur et l'examen du dossier par le comité de sélection de validation et de financement, les délais ne devraient pas désormais excéder trois semaines, a-t-il expliqué. Toujours au titre de mesures de facilitations, M. Zemali a précisé que désormais le bail de location et le registre de commerce ne seront exigés des demandeurs qu'après confirmation de l'accord de financement des banques. D'autres facilitations sont prévues pour accompagner le jeune promoteur durant toutes les phases de sa démarche. Ainsi, il pourra se faire représenter par l'Ansej dans ses démarches auprès des administrations. Il a fait savoir que l'Ansej a réalisé des cartographies pour chaque région pour orienter le jeune promoteur vers les activités qui répondent à un réel besoin et sont susceptibles de réussir. A propos des activités ciblées par le dispositif Ansej, le DG de l'Agence a relevé, qu'au cours des deux dernières années, la majorité des projets validés concernaient les secteurs de l'agriculture, de l'industrie et du BTPH. Seul 1% est allé au secteur des transports.