Une ouverture en fanfare, deux rencontres, deux nuls qui rejoignent les pronostics des consultants, experts et professionnels de la balle ronde. Et enfin deux présidents qui quittent le stade sur la pointe des pieds. Le Gabon, qui inaugure les fêtes africaines, aura été en deçà de ces espérances. Les 40 000 spectateurs impatients et bruyants, ont cru à un premier décollage de leur équipe. Ils étaient convaincus que la victoire allait naître des pieds de leur star mondialement reconnu, Pierre-Emerick Aubameyang, mais cela n'a pas été le cas si ce n'est un piètre match nul face à la Guinée-Bissau (1-1). Devant leur président Ali Bango et son ami le vieux loup, ils pensaient pourtant avoir assuré l'essentiel en ouvrant le score, en seconde période (50e). Mais ils n'avaient pas réussi à faire le break et ont même reculé sur la fin. Ce qui leur a coûté cher puisqu'ils se sont fait piéger. Marinho Soares a égalisé de la tête sur coup franc (91e), sur l'une des seules occasions adverses. Le sectionneur josé Antonio Camacho était confiant, mais il rappelle qu'il faut toujours se méfier de ce premier match. Il avait même averti lors de sa dernière conférence de presse, «on doit se rendre compte que dès les premières minutes, on va rencontrer des difficultés. Pour que le match ne soit pas aussi difficile, on doit débuter la rencontre à fond pour que la Guinée-Bissau ne crée pas la surprise. Si les Bissau-Guinéens arrivent à créer une surprise, c'est qu'ils auront démontré sur le terrain qu'ils auront été meilleurs que nous, et on ne pourra pas se cacher derrière le fait que nous n'étions pas préparés». Une belle leçon à retenir. Cameroun-Burkina Faso, deuxième rencontre de la journée, et deuxième nul sur la pelouse du stade de l'Amitié. Au classement, le Gabon, le Cameroun, la Guinée-Bissau et le Burkina Faso sont donc à égalité parfaite dans le groupe A, à l'issue de la première journée qui a connu son premier petit couac : les hymnes du Cameroun et du Burkina Faso n'ont pas été diffusés, et les joueurs ont donc dû les chanter a cappella. «Mais elles ont joué au moins deux tons au-dessus que leurs prochains adversaires, ce qui peut leur permettre d'entrevoir des jours meilleurs», rapportait un confrère sur place. Contrairement au premier match qui avait opposé le Gabon à la Guinée Bissau, où l'arbitre égyptien était d'une correction exemplaire, la seconde rencontre fut hachée par des coups de sifflets, de Sikazwe. Les Lions Indomptables regretteront les opportunités manquées, notamment en première période. Derrière son capitaine, Benjamin Moukandjo, le Cameroun pensait avoir fait le plus difficile à dix minutes de la pause. Un nul aura ainsi mis en lumière le niveau de préparation de ces deux grandes équipes.