La manifestation dédiée au théâtre universitaire, abritée par la ville de Mostaganem dans le cadre du 9ème festival du théâtre arabe «Azzedine Medjoubi» qui s'achève dans la soirée de jeudi, a tenu toutes ses promesses. Les représentations théâtrales, présentées lors de cette manifestation, ont mis en avant de grandes potentialités des étudiants amateurs de l'art scénique, véritable pépinière d'où pourra puiser le théâtre professionnel ses futurs éléments, ont estimé les responsables de cette manifestation. Neuf pièces étaient en lice pour briguer les trois premiers prix dont les lauréats seront annoncés lors de la cérémonie de clôture du festival, prévue à Mostaganem. Parmi ces œuvres présentées au niveau de la maison de la culture et du théâtre régional de Mostaganem figurent «El Houlm» (Le rêve) de Tizi Ouzou, «El Koussouf» (L'éclipse) de Tamanrasset, «Sarkhat Alem» (Cri de douleur) de Skikda, «El khadimatane» (Les deux femmes de ménage) d'El Oued et "Abdellah" de Biskra. Les pièces «Banat Rahouadja» (Filles de Rahouadja) de Sétif, «Beit Bernarda Alba» (La maison de Bernarda Alba) de Mostaganem et Nihayat Louâba» (Fin du jeu) de Saïda ont été également présentées dans le cadre de cette compétition. Par ailleurs, le conservatoire de musique de Mostaganem a abrité dix ateliers de formation au profit d'étudiants de différentes universités du pays, ceux de l'Institut des arts de spectacle et audiovisuel de Bordj El Kiffane, de jeunes dramaturges et auteurs algériens et arabes. Ces effectifs ont été encadrés par des artistes d'Algérie, de Jordanie, de Tunisie, du Bahreïn, de Palestine, du Maroc, d'Irak et du Liban. Ces ateliers ont porté sur des spécialités dont la pratique de l'art scénique comme l'interprétation, la mise en scène, le maquillage et les masques, les costumes, le théâtre interprété par des comédiens non-voyants, le théâtre et patrimoine, le théâtre et l'enfant, l'écriture pour adultes et l'écriture pour enfants. Ces journées de formation ont permis aux stagiaires de relever leur niveau, de s'imprégner des autres expériences théâtrales et à se familiariser avec les nouvelles techniques du spectacle. Par ailleurs, la ville de Mostaganem a abrité une partie du congrès intellectuel, organisé dans le cadre du festival du théâtre arabe, sur le thème «Passage vers l'avenir : entre leadership et rupture». Deux conférences ont été présentées. L'une sur «la critique théâtrale» de l'Egyptienne Sameh Mahran et la seconde sur «la réception et l'esthétique visuelle» de l'Irakien Karim Abboud.Cette 9ème édition du festival, organisée simultanément à Oran et Mostaganem du 10 au 19 janvier courant, a été initiée par l'Instance arabe du théâtre, en collaboration avec l'ONCI.