La sélection algérienne a été tenue en échec, lundi soir, à Franceville au Gabon pour le compte de la troisième journée du groupe B de la CAN-2017 par le Sénégal (2-2). C'est peut-être vrai que les Lions de la Teranga ont terminé premiers du groupe et ce nul pourrait être assimilé à une performance pour les Verts. Mais ce qu'il faut savoir c'est que le coach Aliou Cissé a aligné neuf nouveaux joueurs pour cette troisième sortie. Donc les coéquipiers du meilleur joueur africain, Riyad Mahrez ont été incapables de battre l'équipe bis du Sénégal. Pour ce rendez-vous, le coach Georges Leekens a renouvelé sa confiance au même groupe ayant joué face à la Tunisie à l'exception de Cadamuro, qui a remplacé Bensebaïni, blessé et Hanni a été préféré à Ghezzal. Les Verts ont été les premiers à secouer les filets par l'intermédiaire de Slimani après un bon service de Hanni (10'). Mais les Sénégalais sont revenus dans le jeu puis dans la partie, grâce à la belle reprise de Diop à la 40e minute de jeu après un mauvais renvoi de la défense. Dès le retour des vestiaires, Slimani a redonné l'avantage aux Verts après un bon service de Mahrez (52'). Mais cela n'a duré qu'une seule minute, puisque Sow est parvenu à remettre l'équilibre battant Asselah à l'entrée de la surface de réparation sans que personne ne puisse l'inquiéter. Le match s'est poursuivi avec des occasions de part et d'autre, mais sans qu'aucune des deux formations ne puisse prendre le meilleur sur l'autre. Trop de lacunes ! De nombreux algériens avaient espéré que leur équipe montre autre chose que les pales copies des deux premiers matchs du groupe avec le Zimbabwe (2-2) et la Tunisie (1-2). Ils voulaient de la «rébellion» dans le jeu, de l'envie surtout, même s'ils ne se faisaient guère d'illusion quant à la qualification en quarts de finale. D'ailleurs, dans l'autre match du groupe, la Tunisie avait plié le match en première période, où elle menait déjà 4 buts à 1. Finalement cette partie s'est achevée sur le score de 4 buts à 2. Pour revenir au match Algérie – Sénégal, il y avait beaucoup trop de lacunes comme souvent dans cette CAN. Une défense fragile. Des joueurs de milieux de terrain dépassés et une équipe qui ne joue plus en bloc. Ceci en plus de l'entêtement du coach à renouveler sa confiance à des joueurs qui ont fortement déçu dans cette compétition. Abeid que nombreux voyaient comme une bonne alternative au milieu, n'a joué que quelque minutes du match face à la Tunisie. On ne parlera pas de la hargne laissée au vestiaire au Gabon. Il faut aussi relever qu'avec le nul face au Sénégal (2-2), l'Algérie avait encaissé ses neuvième et dixième but en cinq confrontations officielles. (Cameroun 1-1, Nigeria 1-3, Zimbabwe 2-2, Tunisie 1-2 et Sénégal 2-2). C'est beaucoup trop pour espérer avoir des ambitions dans une compétition comme la CAN. Leekens démissionne Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour voir des développements au sein de la maison Algérie. En effet avant même de rallier Alger, le coach belge, Georges Leekens a annoncé à partir de Franceville qu'il avait décidé de se retirer de l'équipe. «Vu la pression qui est exercée sur la fédération et l'équipe nationale, j'ai préféré arrêter mon contrat par amitié au président de la FAF qui mérite le respect. Pour le bien de tous, je préfère donc partir même si je le fais avec un pincement au cœur en souhaitant toute la réussite du monde à l'équipe nationale», avait, notamment déclaré sur le site de la Fédération algérienne de football. Le staff technique élargi devrait le suivre aussi. Si le coach est responsable de la préparation de l'équipe et choix des joueurs sur le terrain. Il n'est pas seul responsable, car la décadence de l'équipe a commencé depuis un bon moment déjà avec des changements fréquents au niveau du staff technique, des joueurs élevés au rang de stars mondiales, alors qu'ils n'ont rien prouvé avec les Verts. Et la responsabilité du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua est plus que jamais engagée. Les joueurs vont devoir suivre le reste de la compétition sur leur petit écran et méditer longtemps sur leur sortie ratée de la CAN. Car au Gabon, les coéquipiers de Brahimi n'ont rien montré et ne méritaient pas du tout d'aller plus loin dans cette compétition.