La Journée mondiale des douanes, célébrée jeudi dans plusieurs régions frontalières du pays, a été une occasion pour la direction générale de ce corps assermenté, chargé de la sécurité économique aux frontières de procéder ,à un état des lieux. Le document chiffré révélé dans la déclaration du directeur général des douanes, M. Kaddour Bentahar, est un véritable condensé d'informations sur les activités de l'année 2016 des douanes algériennes et ses démembrements spécialisés dans la gestion et la sécurité économique à nos frontières. C'est que la lutte contre le trafic, sous toutes ses forme,s est un combat permanent de tout instant. Les douanes ne chôment pas. Ce que démontrent leurs activités sur le territoire national, notamment dans ses flancs jugés sensibles aux pénétrations des trafiquants et autres actes indésirables. Au-delà des chiffres qu'il a communiqués dans son « Rapport d'activités 2016 » sous-titré «Analyse des données au service de l'efficacité aux frontières». le premier responsable des douanes algériennes détaille sa stratégie de sécurisation de notre économie aux frontières. La démarche se veut être la composante d'une perspective globale de maintien de la stabilité économique nationale, qui doit être à l'abri des trafics déstabilisateurs. Ceux-ci sont devenus le lot quotidien de plusieurs pays voisins de la rive Sud de la Méditerranée, et des pays subsahariens. La présence «renforcée» des douaniers aux frontières a imposé une « réadaptation du dispositif de surveillance et de contrôle pour juguler les activités des trafiquants. Ce qui est souligné par le «rapport d'activités». Les tentatives de déstabilisation à nos frontières sont devenues courantes à partir de la Libye, Mali et Niger. Ces pays sont connus pour être des zones d'infiltration potentielles du territoire national par des individus, groupes violents, fraudeurs en commerce, et autres délinquants. Ce qui n'a pas empêché la direction générale des douanes d'étaler ses performances dans le domaine de la gestion de la circulation des biens et des produits. Que ce soit en termes de droits et taxes de douanes en hausse, de gestion des conteneurs (en légère baisse par rapport à 2015), des exportations hydrocarbures et hors hydrocarbures, les chiffres que les douanes algériennes révèlent sont éloquents. En termes d'opérations destinées à stimuler l'investissement, la création de richesses et d'emplois, la participation des jeunes investisseurs, la direction générale cite sa structure régionale de Annaba. Selon les chiffres avancés, celle-ci serait à la pointe du combat contre toute forme de trafic. Dans le même rapport, la DGD passe sous silence les statistiques en ce qui concerne les infractions au code des douanes. A l'image des saisies de produits contrefaits, et ceux enfreignant les droits de propriété intellectuelle des titulaires d'une marque de produits de luxe, ou des vêtements de sport. Rien également sur une éventuelle coordination des activités Douanes-Impôts. Il est loin le temps où des brigades mixtes (Douanes/Impôts) hantaient les routes pour dresser les barrages à la recherche des trafiquants. Ces mêmes brigades n'existent plus pour effectuer des descentes dans les magasins d'habillement « made-in », ceux spécialisés dans la commercialisation des produits importés tels que l'électroménager et l'électronique, les tabacs et liqueurs.... Les arnaqueurs y ont élu domicile sans que nul ne vienne les inquiéter. Les organes de la direction générale des douanes algériennes ont travaillé contre la contrebande organisée aux frontières afin de préserver l'économie nationale et la quiétude des investisseurs et industriels. Il faut préciser que la présence des douaniers aux axes stratégiques de frontières terrestres, maritimes et aériennes, n'est pas de pure perte. En plus du facteur dissuasion, elle permet de renflouer les caisses du Trésor public. Ainsi, les saisies, les grosses et petites amendes infligées aux auteurs d'infractions diverses ont permis de récolter des dizaines de milliards de dinars. La majeure partie de ces sommes est versée au Trésor public. Il reste néanmoins, que les importantes quantités de drogue «molle et dure», et des amphétamines n'apparaissent pas sur le rapport d'activités 2016 établi par la direction générale. Tébessa et El Oued à l'Est, Tlemcen et Oran à l'Ouest abritent des marchés. Particulièrement ces dernières qui sont réputées comme étant des zones de transit des drogues et des stupéfiants.