Les représentants du peuple à l'Assemblée populaire de la wilaya d'Aïn Témouchent ont débattu la situation des établissements des jeunes à travers les 28 communes en plénière ordinaire sous la houlette de leur président, Ahmed Belgherras, en présence de tous les membres de l'exécutif. Selon les interventions des élus, la situation de quelques établissements est inquiétante et nécessite une intervention urgente des responsables de la wilaya pour répondre aux besoins des milliers de jeunes qui sont exposés aux dangers de la délinquance. Le rapport de la commission de la jeunesse, sport et loisirs a rapporté que ses membres ont relevé un manque flagrant en équipements et moyens de distractions et d'activité dans la plupart des établissements de jeunes qui sont dépourvus des conditions d'accueil et de pratique et de domiciliation des différentes activités. Parmi les insuffisances matérielles dans les établissements de jeunes relevant de la compétence des collectivités locales dont on en cite, là toiture détériorée, chauffage central inexistant, lieux sanitaires vétustes, pannes électriques fréquentes et le manque d'encadrement. Ainsi, la wilaya d'Aïn Témouchent dispose de 43 établissements de jeunes comprenant 20 maisons de jeunes, 4 auberges, 9 salles pluridisciplinaires, 1 camp de jeunes et 9 complexes sportifs de proximité. Seulement 9 d'entre eux appartiennent à des communes. Cependant, il est regrettable que huit communes, à savoir Chabat El Ham, Sidi Ben Adda, Sidi Ouriache, Bouzedjar, Oueld Kihel, Tamazoura, Chentouf et Hassasna ne disposent pas d'une structure de jeunes. Il est inadmissible de voir des milliers de jeunes erraient dans les rues ou stationnés dans des cafétérias dont le cas pour les deux premières communes ou la population de chacune d'elles dépasse les 16.000 âmes. Le football est l'unique activité préoccupante des jeunes. A l'échelle du chef-lieu de wilaya Aïn Témouchent, l'Office des établissements des jeunes récemment construit, n'active pas convenablement. Son cyber a été fermé aux jeunes et s'est réduit à un simple siège d'administration. Curieusement, la côte témouchtoise, attirant les milliers de jeunes estivants de tous les coins de l'Algérie, est très pauvre en camping. Le seul dans la commune de Bénisaf ne couvre pas la forte demande des jeunes dont celle en dehors de la wilaya. Presque le même constat est recensé dans les complexes sportifs de proximité (CSP) à Aïn Témouchent, Hammam Bouhadjar et Ameria, éclairage extérieur insuffisant, tapis usé. Ces établissements nécessitent le renforcement en encadrement technique. La maison de jeunes Djilali Slatna a été cédé pour servir d'annexe à la sûreté de daïra d'Aïn Arba. Les espaces verts sont délaissés et abandonnés dans les CSP d'Aïn Arba et la maison de jeunes Maârouf Baroudi à Ouled Boudjemaâ. Les élus ont constaté qu'un grand nombre de jeunes employés dans le cadre des dispositifs étatiques de pré-emploi n'est pas très exploité d'une manière rationnelle. En matière de recommandations, les élus ont appelé les pouvoirs publics à financer les établissements des jeunes pour une sérieuse et réelle prise en charge des jeunes, une meilleure gestion et la satisfaction de la demande des jeunes. Dans ce contexte, ils ont suggéré à ce que les collectivités locales transfèrent leurs établissements au profit du secteur de la jeunesse et des sports. La réalisation des structures de jeunes dans les localités éparses et leur équipement en fournitures éducatives et sportives. Quant au côté pédagogique, les élus ont recommandé également la modernisation des méthodes et techniques de formation et d'animation sociale qui vont de pair avec l'évolution de la société. Sur le plan pratique, les citoyens de cette wilaya moudjahida, les jeunes Témouchentois sont dans une impasse pour manque d'activité et de loisirs dans les établissements de jeunes. Ils sont livrés à eux-mêmes. Dans les quartiers et cités d'une importante densité populaire, la délinquance juvénile et les délits primaires ont refait surface. La consommation des psychotropes, des drogues et des boissons alcoolisées en recrudescence malgré le déploiement des services de sécurité est devenue un phénomène ravageur da population des jeunes. En principe, les responsables des établissements de jeunes doivent lancer des campagnes de sensibilisation de proximité dans toutes les communes compris dans les douars et les dechrate à longueur d'année et non pas attendre les prémices de la saison estivale. Autrefois, les jeunes de cette wilaya parlaient que de la harga vers l'Europe dans les lieux publics comme un sujet de football. Des dizaines de jeunes ont quitté cette wilaya par voie maritime. Certes les probabilités d'arracher une activité salariée sont très minimes pour un jeune bien que cette région soit potentiellement nantie dans ses secteurs agricoles, pêche et tourisme, offrant des opportunités pour les investisseurs. En conclusion, il reste à souligner que plusieurs terrains de sport de proximité sont réalisés en ces deux dernières années dans les cités à travers quelques communes a donné de très bons résultats en matière de prise en cage des jeunes et des enfants.