La franche intervention de M. Kamel Chadi, secrétaire général du MADRP, a clôturé le premier cycle des interventions des invités et autres partenaires, qui ont répondu à l'invitation de Mme Nadia Bouhafs, directrice du programme Diveco. En premier lieu, le représentant du MAE, Ali Mokrani, qui a tenu a rassurer les différentes parties de l'engagement et l'accompagnement de l'Etat. Relayé par le chef de la Délégation de l'Union européenne en Algérie, il développera à son tour la nécessité de maintenir ces relations qu'il considère comme étant «au beau fixe», surtout après que le programme «Diveco 1», dédié à l'artisanat et au tourisme ait réussit. «Toutes les conditions sont réunies pour l'aboutissement de la démarche», soulignera-t-il. Quand au secrétaire général du ministère de l'Agriculture du Développement rural et de la Pêche, il fera part de la présence des Coréens, et des Japonais, invités pour se joindre aux ateliers qui se sont déroulés lors de la deuxième séance. Cette dernière a été présidée par le directeur général de la Pêche et s'est articulée autour de cinq axes : la présentation du programme et le rôle de l'UAP et des domaines d'intervention : soit une introduction et une mise à niveau des participants. Le deuxième axe s'articulait sur les moyens à mettre en œuvre pour le renforcement du système d'information des pêches. Le troisième axe concerneait la maitrise sanitaire des produits de la pêche et de l'aquaculture. Pour cela, «il faut des formations spécifiques et pointus». Les travaux du séminaire seront clôturés en milieux de l'après-midi. Tous les travaux ont été animés par des experts algériens et européens. Le programme Diveco 2 bénéficie d'une enveloppe de 15 millions d'euros, fruit d'une convention entre l'Algérie et l'Union européenne. Ce programme vise à augmenter la diversification économique du pays à travers le développement durable, et l'amélioration des performances économiques du secteur de la pêche et de l'aquaculture. Ce programme s'inscrit pleinement dans le cadre du plan national «Aquapêche-2020». En sus de la direction générale de la Pêche, quatorze autres ministères sont impliqués. Le secteur de la pêche et de l'aquaculture reste un pourvoyeur d'emplois et d'aliments. Avec ses 1 600 km de littoral, en façade maritime, ses 60 ports et abris, ses 5 034 navires et embarcations, et ses 48 000 inscrits maritimes, la production nationale reste faible, ne dépassant guère les 100 000 tonnes. Le secteur de la pêche ne contribue qu'à hauteur de 0,6, ou 0,8 du PIB, alors que, si le programme était suivi à la lettre, la progression serait notable et sensible. Pour atteindre ces objectifs, il devient impératif de renforcer les capacités d'encadrement et de gestion pour mener une stratégie pertinente. Pour que les débouchés soient assurés, il est nécessaire de respecter la filière, de la valoriser et de la promouvoir en permanence. Ce qui peut aider la réussite de ce programme, ce sont les organisations professionnelles. Elles doivent êtres impliquées sérieusement. Donc la formation dans ce domaine, pour une prise de conscience et une intervention responsable, sera un vecteur de réussite dans la durabilité , et la gestion «réfléchie et responsable» des fonds marins. Que demande le peuple? «Des omégas 3, contenus contenus dans les poissons». Du poisson frais et sain. Des pêcheurs fiers de l'être. Des embarcations respectant la faune et la flore marine, et surtout les repos biologiques pour la ressource halieutique. Car, aujourd'hui, le poisson algérien ne meurt plus par vieillesse, mais il succombe aux bombes terroristes. Il ne survit plus au raclage des chalutiers.