Le secteur de la santé, de la population et de la réforme hospitalière a été passé à la loupe à l'issue du dernier conseil de wilaya présidé par le wali de Tipasa, Moussa Ghellai. Plusieurs points ont été passés en revue : la situation démographique, l'organisation des structures hospitalières publiques et privées, les ressources humaines, l'évaluation des actions préventives et l'état des projets d'investissement. Il ressort du rapport présenté par le DSP que le dénombrement de la population au 30/06/2016 s'élève à 672 157 habitants repartis sur une superficie de 1 707 km2, soit une densité de 3 944 habitants/km2. Il est bien d'indiquer que 57,95% de la population vit dans les centres urbains et 42,05% dans les zones rurales et semi-urbaines. On enregistre un déséquilibre spatial et des disparités dans la densité entre la zone Est avec 2.000 hab/km2 et 100 habitants/km2 pour la partie Ouest. Suivant ce document, la couverture médicale de la wilaya se rapproche des ratios de la moyenne nationale avec 2,02 lits pour 1 000 habitants, une polyclinique pour 32 007 habitants, 1 salle de soins pour 6 858 habitants, un médecin généraliste pour 940 habitants, 1 agent paramédical pour 325 habitants et une sage-femme pour 955 habitants. La wilaya de Tipasa dispose de 7 établissements hospitaliers, 4 établissements publics de santé de proximité, 98 salles de soins. Le secteur privé compte 6 centres d'hémodialyse et 65 générateurs répartis entre 4 communes, 151 cliniques privées spécialisées. On relève que 96% de praticiens spécialisés privés dans 6 communes alors que 17 communes en sont dépourvues. Il est fait état dans ce rapport du déficit dans le corps paramédical, notamment les manipulateurs de radiologie, les anesthésistes réanimateurs et les infirmiers de santé publique. Des statistiques ont été livrées à profusion. On a relevé à cet égard 2 293140 consultations pratiquées (urgences, médecine générale, médecine spécialisée), dont 254 635 en médecine spécialisée. Les accouchements ont atteint un chiffre de 10 067 à la même année 2016. La wilaya dispose d'une capacité de 945 lits d'hospitalisation où il a été enregistré 42 620 patients hospitalisés qui ont passé 172 724 jours. La présentation de ce rapport exhaustif a soulevé plusieurs questions de l'assistance composée des directeurs de l'exécutif et des chefs de daïra. Dans son intervention, le wali a signalé que 75 salles de soins qui nécessitent des travaux de réfection, à savoir le ravalement, la peinture et l'étanchéité seront prises en charge sur les budgets locaux en fonction des disponibilités financières. Il a même ordonné aux chefs de daïra de prévoir une cagnotte pour la réhabilitation des unités de dépistage scolaire (UDS) qui sont dans un état de vétuste avancé en chargeant la DE, la DEP et le DSP de faire l'inventaire de ces structures avec un devis estimatif. S'agissant des déchets hospitaliers, le wali a demandé au DSP de veiller à l'application des dispositions réglementaires en la matière, de sévir au besoin quand l'infraction est avérée et d'orienter les structures sanitaires de Gouraya et Damous vers l'hôpital psychiatrique de Nador qui dispose d'un incinérateur. En ce qui concerne le projet du deuxième accès à l'hôpital de Koléa, le wali a chargé la DUC, le DSP, la DSA et le DTP de sortir sur le terrain pour choisir une des trois variantes proposées.