«L'Algérie aurait importé l'équivalent de huit milliards de dollars dans des produits inutiles au titre de l'année 2016 », a déclaré, hier à Alger, le directeur général du Commerce extérieur, Benhazil Abderrahmane. Lors de son passage sur une chaîne télévisée privée, le DG du Commerce extérieur qui avait souligné que ces importations auraient pu être évitées, a indiqué que malgré la disponibilité de la production locale, «largement suffisante», des produits de même nature ont été quand même importés. Le responsable a indiqué que pour le seul secteur «électroménager», les dépenses ont été de un milliard de dollars. Ajoutant que 331 millions de dollars l'ont été pour l'importation de porcelaine, 44 millions dans les sauces (mayonnaise, ketchup...etc.), 40 millions de dollars dans les confiseries, ainsi que 28 millions de dollars dans les jus de fruits et neuf millions dans les confitures, marmelades et gelées. Il faut savoir que le ministère du Commerce a lancé, dimanche dernier, l'opération d'octroi des licences d'importation des différents produits soumis aux quotas. L'octroi des licences d'importation qui a débuté dimanche pour se poursuivre graduellement concerne les différents produits soumis au régime des quotas, avait déclaré, samedi dernier, le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune. Il avait même réaffirmé que le gouvernement n'a pas interdit et ne compte pas interdire l'importation, «ni de produits essentiels ni ceux de luxe». «Il faut justedéfinir les besoins pour mettre un terme au gaspillage». Tebboune avait mis l'accent, dans ce sens, sur l'importance de la transparence et sur le respect de la loi par l'ensemble des opérateurs et intervenants dans le domaine du commerce extérieur. Il avait précisé que le ministère du Commerce a transmis aux services du Premier ministre pour publication au journal officiel un premier cahier de charges précisant les nouvelles mesures en matière d'importation. Estimant «insensé de continuer à importer de la mayonnaise, de la moutarde et le Ketchup pour une facture annuelle de prés de 200 millions de dollars ainsi que des voitures ferrailles qui ne répondent à aucune spécification». M. Tebboune avait indiqué que de «tels montants devraient être consacrés aux priorités du développement, notamment la construction de logements, d'écoles ou de centres de santé». En ce qui concerne le lancement des licences d'importation, le ministre a précisé que le quota d'importation de la banane a été fixé 90.000 tonnes pour le premier semestre de l'année en cours.