Les représentants des bureaux régionaux de l'Union nationale des transporteurs privés (UNAT) et du Syndicat national des transporteurs et des taxis (SNTT/UGTA) ont appelé lundi les transporteurs privés du groupement d'Oran à reprendre le travail afin de «ne pas pénaliser davantage les usagers». Au sortir d'une deuxième réunion ayant regroupé le directeur de wilaya des transports, celui de l'Entreprise des transports urbain et suburbain (ETUS Oran) et les deux syndicats, les responsables respectifs de ces deux bureaux syndicaux, Cheikh Amar Noureddine et Kateb Belkacem, ont déclaré aux grévistes avoir obtenu «le maintien du gel de la convention» conclue par l'ETUS avec la société privée, alors que «la revendication visant l'annulation de cette transaction est désormais portée au niveau ministériel». Les deux représentants syndicaux ont fait savoir qu'une réunion est prévue dans l'après-midi avec un cadre central du ministère des Travaux publics et des Transports. En attendant la tenue de cette réunion, ils ont appelé les transporteurs à reprendre le travail afin de «ne pas pénaliser davantage les usagers». Les représentants syndicaux ont réitéré leur appel à la reprise du travail, affirmant que la grève sera relancée pour «une durée illimitée» en cas de non-aboutissement de la revendication visant l'annulation de la convention objet de la contestation. Le débrayage des transporteurs privés du groupement d'Oran s'est poursuivi lundi pour la seconde journée consécutive avec un nouveau rassemblement d'une centaine d'opérateurs, devant le siège de la Direction des transports de la wilaya, réclamant l'annulation d'une convention portant affrètement de 100 bus conclue par l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Oran avec une société privée. Le directeur de wilaya des transports, Saïd Sadat, avait indiqué, pour rappel, que «seules quatre lignes du groupement d'Oran étaient concernées par la convention considérée, dont deux sont tout à fait nouvelles car non desservies à ce jour». De son côté, le directeur de l'Etuso, Fewzi Berber, avait signalé que l'avis d'appel d'offres a été lancé à l'attention de tous les opérateurs intéressés, expliquant que «cinq ont retiré le cahier des charges, mais un seul a soumissionné». La convention portant affrètement de 100 autobus a été signée en février dernier, a-t-il rappelé. Poursuite de la grève des transporteurs privés à Oran Les opérateurs privés versés dans le transport en commun urbain ont poursuivi lundi à Oran pour la seconde journée consécutive, leur mouvement de grève pour protester contre l'affrètement de 100 bus par l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Oran (ETUSO) avec un opérateur privé, a-t-on constaté. Les deux syndicats de transporteurs privés d'Oran, le directeur des transports de la wilaya d'Oran et celui de l'Entreprise de transport urbain d'Oran (ETO) devaient tenir, lundi, une deuxième rencontre pour trouver une issue à ce conflit. Dimanche à l'issue d'une rencontre tenue à la Direction des transports de la wilaya, le président de l'Union nationale des transporteurs privés de la région Ouest (UNAT), Cheikh Amar Nouredine, et le secrétaire général du Syndicat national des transporteurs et des taxis (SNTT/UGTA) de la région Ouest, Kateb Belkacem, avaient déclaré à la presse avoir obtenu «le gel de la convention pour une durée de 48 heures». Les représentants syndicaux réclament «l'annulation» de la convention portant affrètement de cette centaine de bus, arguant notamment de «la saturation du parc automobile dédié aux transports en commun». Dans un communiqué, la Direction des transports de la wilaya a expliqué que «le lancement de la mise en exploitation par l'UTSO par voie d'affrètement de quatre lignes comme première étape vise à offrir les meilleures conditions de confort et de sécurité pour les citoyens» et «une amélioration de la couverture spatiale du territoire de l'agglomération d'Oran et de ses localités environnantes». «Si le recours à l'affrètement a été avant tout un choix économique, la procédure suivie par l'établissement public dans l'examen des offres a été très respectueuse de la règlementation des marchés publics», a-t-on assuré dans le même document. La même Direction a précisé que «les lignes concernées pour l'ensemble du parc affrété obéissent à des paramètres que nous avons objectivement fixés, en commençant par les lignes complètement démunies du transport urbain, ensuite celles insuffisamment couvertes, pour arriver en dernier lieu à celles qui connaissent d'importants dysfonctionnements». «Notre souhait par cette opération est de servir l'usager et surtout faire de l'ETUS la locomotive de la modernisation du transport urbain. Notre volonté est de changer la situation actuelle du transport», a-t-on ajouté dans le communiqué. Pour la première journée de ce débrayage, le taux de suivi de ce mouvement de grève, selon les représentants syndicaux, a été de 90%, tandis que le directeur des transports l'avait évalué à 40%.