«Il s'agit d'une collaboration à caractère préventif contre les fausses déclarations en vue de lutter contre la fraude», a expliqué le directeur général du Centre national de registre du commerce (CNRC), Mohamed Slimani, soulignant que «cette démarche participera à l'émergence d'une économie nationale saine et transparente». «C'est un procédé dynamique et interactif et surtout fiable car l'information est mise à jour et obtenu en temps réel», a-t-il fait savoir. En effet, un protocole d'accord entre l'Association des banques et des établissements financiers (Abef) et le Centre national de registre du commerce (CNRC) a été signé hier à Alger, en vertu duquel les informations financières et commerciales des entreprises sont désormais accessibles aux banques par le portail électronique Sidjilcom. Le document a été paraphé par le directeur général du CNRC, M. Slimani, et le président de l'Abef, Boualem Djebbar, en présence du ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, et du ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, et du ministre délégué chargé de l'Economie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, Mouatassam Boudiaf. Ce protocole d'accord fixe ainsi les modalités de souscription d'abonnements au portail électronique Sidjilcom par les banques et les établissements financiers. Ce portail permet la consultation en ligne du répertoire national des commerçants (personnes physiques et morales) qui comprend plus de 1,7 million inscrits au registre du commerce, ainsi que les états financiers des sociétés et le Bulletin officiel des annonces légales (Boal). La base des données des actes de nantissements, la nomenclature des activités économiques soumises à inscription au registre du commerce ainsi que le fichier national des dénominations et noms commerciaux peuvent également être consultés à travers Sidjilcom. Ce nouveau dispositif technique permet ainsi aux banques et établissements financiers d'authentifier leurs clients et de mieux contrôler leurs dossiers de financements bancaires. Qualifiant ce nouveau dispositif de «saut qualitatif», M. Djebbar a relevé, de son côté, que l'utilisation de Sidjilcom par les banques et les établissements financiers allait sensiblement réduire les délais de traitement des demandes de crédits et améliorer la qualité du service. Cette démarche s'inscrit, a-t-il poursuivi, dans le cadre du processus global de modernisation qui a déjà permis aux banques des interconnexions avec les bases de données des administrations des impôts et des douanes. Entre autre, le portail électronique Sidjilcom fournit aussi aux chefs d'entreprises un guide sur les procédures fiscales et de déclaration d'impôts. Sont détaillées, dans l'une de ses rubriques, les procédures de gestion d'immatriculation. Les internautes peuvent alors tout savoir sur les numéros et bilans d'identification fiscale, afin de mieux gérer les contributions de leurs établissements aux dépenses publiques. Ils pourront par la même occasion se référer à ce site pour s'informer sur la couverture sociale de leurs salariés et sur les procédures à suivre pour les immatriculer. Il est à noter enfin que l'Abef compte également signer prochainement des accords avec la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas), la Caisse nationale de sécurité de sécurité sociale des non-salariés (Casnos) et la Caisse nationale des congés payés et du chômage intempéries des secteurs du BTPH (Cacobapth) pour lui permettre d'accéder à leurs bases de données.