Les membres de la task-force de la Coordination européenne du soutien au peuple sahraoui (Eucoco) se sont dits inquiets de la situation des prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik, dont leur procès en appel a été ouvert à Rabat le 13 mars dernier. Au cours d'une réunion tenue samedi à Paris, les présents à cette task-force se sont également «inquiétés de la situation des prisonniers politiques sahraouis qui ont vécu aujourd'hui leur 12e jour de procès», indique un communiqué parvenu dimanche à l'APS qui souligne leur courage et leur volonté de témoigner. Les membres de l'Eucoco ont salué «la présence, à ce procès, des avocats sahraouis, marocains, français, des observateurs qui ont affronté des situations difficiles et défendent avec talent les prisonniers en réclamant tous vigoureusement leur libération». La réunion de l'Eucoco, indique-t-on, a été animée par le président Pierre Galand, en présence du ministre sahraoui conseiller auprès de l'Europe, Mohamed Sidati, des représentants du Front Polisario en Europe, des délégués d'Europe et du président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) Saïd Ayachi. Plusieurs sujets ont retenu l'attention des présents qui ont évoqué leurs prochaines initiatives, a-t-on ajouté de même source, notamment la décision de la Cour de justice européenne (CJUE), en décembre dernier, sur l'accord commercial UE/Maroc qui a fait l'objet d'importantes discussions. Pour les participants à cette réunion, avec cette décision de justice respectueuse du droit international, l'importation de produits venant du Sahara occidental occupé est illégale, faisant constater que le Maroc, en s'appuyant sur son allié traditionnel, la France, s'efforce de faire pression et chantage sur la Commission européenne afin qu'elle contourne la décision de justice. Dans ce sens, ils ont décidé d'une présence à Bruxelles, auprès des principales institutions européennes pour peser en faveur du respect de la décision de la Cour et pour la préservation des ressources naturelles par le respect du choix du peuple sahraoui à travers son représentant unique et légitime, le Front Polisario. Les membres de la task-force ont estimé, dans un autre cadre, que le fait que le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine a inclus dans l'ordre du jour de sa réunion la question du Sahara occidental, que le Maroc a boycottée, une histoire compliquée commence pour ce dernier qui espérait, selon eux, circonvenir l'Union africaine. Par ailleurs, en prévision de la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée au Sahara occidental qui va se tenir en avril avec le nouveau Secrétaire général, Antonio Guterres, la task-force et les différentes associations européennes, a-t-on ajouté, vont s'adresser au Secrétaire général et aux membres du Conseil pour leur rappeler l'urgence de fixer la date d'un référendum d'autodétermination et de reprendre le dossier de la Minurso, amputée d'une partie de sa composante civile et toujours privée d'un mandat pour surveiller le respect des droits de l'Homme. Enfin, les membres de l'Eucoco à cette réunion se sont réjouis de la tenue de la prochaine conférence européenne, la 42e Eucoco, en France en octobre prochain.