La task-force de la Coordination européenne solidaire avec le peuple sahraoui (Eucoco) a salué la décision de la Cour de justice européenne qui a indiqué «clairement» que le Sahara occidental, territoire non-autonome, était occupé par son voisin le Maroc, demandant son application par les pays de l'Union européenne. Dans un communiqué rendu public à l'issue de sa réunion dimanche à Paris, l'Eucoco, qui tiendra sa 42e édition dans la capitale française, a examiné les initiatives à mettre en oeuvre sur le terrain, pour que «cet arrêt soit appliqué par les 28 Etats membres de l'Union européenne». Les membres de l'Eucoco, se sont félicités, à cette occasion, de la récente décision du Comité contre la torture des Nations unies, indiquant que ce dernier, saisi d'une plainte pour torture par l'un des détenus (du groupe de Gdeim Izik, arrêtés avec 23 autres personnes en novembre 2010) a rendu ce 12 décembre 2016 «une condamnation sans appel du Maroc». A cet effet, les membres ont souligné qu'ils vont être «très attentifs» au déroulement du procès des 22 prisonniers du groupe de Gdeim Izik qui, renvoyé une première fois le 26 décembre 2016, devrait se tenir le 23 janvier prochain, espérant que les plaidoiries des avocats sahraouis et marocains ainsi que celles des trois avocats français qui se sont constitués pour leur défense «aboutissent à leur libération». Pour l'année 2017, les présents à la réunion de Paris se sont penchés sur les initiatives à prendre aux côtés du Front Polisario et des associations sahraouies, pour faire aboutir le référendum d'autodétermination et l'indépendance. Ces initiatives seront entreprises, indique le communiqué, cité hier par l'APS, auprès de l'Union africaine, du Conseil de sécurité et de la quatrième Commission de la décolonisation des Nations unies. Des initiatives sont prévues également auprès des institutions européennes en lien avec l'Intergroupe du Parlement européen, «Paix pour le peuple sahraoui», auprès du Conseil de l'Europe et du Conseil des droits de l'homme. Par ailleurs, l'Eucoco s'est dit «inquiet» de la situation humanitaire des camps de réfugiés sahraouis, tout en soulignant qu'il ne manquera pas à rappeler «cette urgence» auprès des institutions internationales concernées.