Le sénateur Carles Mulet du parti espagnol, compromis, a présenté une série de questions au gouvernement espagnol pour demander des explications au sujet de son rôle complice avec le Maroc et dénoncer son manque d'engagement vis-à-vis du conflit au Sahara occidental occupé par le Maroc. Le Conseil des ministres, réuni dimanche sous la présidence du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a souligné que la récente décision du Conseil de Paix et de Sécurité concernant les développements de la cause sahraouie est «une victoire et un succès pour la cause sahraouie», indiquant que l'absence du Maroc de la réunion du CPS de l'UA et son opposition à la participation de la RASD à la réunion des ministres des Finances à Dakar, «réflètent les véritables intentions du régime contre l'unité et l'harmonie de l'Union africaine». Le CPS de l'UA avait exprimé lors de sa 668ème réunion tenue le 20 mars 2017 à Addis-Abeba (Ethiopie) sa préoccupation face à l'échec de tous les efforts visant à trouver une solution au conflit au Sahara occidental, appelant la Commission de l'UA à ouvrir immédiatement un Bureau de l'UA à Laâyoune, au Sahara occidental occupée. Le CPS a en outre décidé de renforcer le mandat de l'ancien Président du Mozambique, Joaquim Chissano, nommé Haut représentant de l'UA pour le Sahara occidental, avec pour mandat de faciliter des pourparlers directs entre la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Maroc et de mobiliser les efforts nécessaires de l'Afrique et de l'ONU à cet effet. Le CPS a annoncé, dans son communiqué à l'issue de sa réunion sur la situation au Sahara occidental, la première du genre depuis adhésion du Maroc à l'UA, la réactivation du Comité ad hoc des chefs d'Etat et de Gouvernement sur le conflit au Sahara occidental, créé en application de la résolution adoptée lors de la 15ème Session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'OUA (Organisation pour l'Union africaine), qui s'est tenue à Khartoum (Soudan) du 18 au 22 juillet 1978. Le CPS a également rappelé les dispositions pertinentes de l'article 4 de l'Acte constitutif de l'UA qui évoque, entre autres, le règlement pacifique des conflits entre les Etats membres de l'Union, soulignant qu'il est impératif d'engager immédiatement des pourparlers directs et sérieux entre le Front Polisario et le Maroc, sans conditions préalables et conformément à l'article 4 de l'Acte constitutif. Le Conseil a regretté l'absence du Maroc lors de cette réunion, un premier TEST «raté» par Rabat, selon le chef de la diplomatie sahraouie. Par la même occasion, le CPS a lancé un appel aux Nations unies et à l'ensemble de la communauté internationale pour qu'elles apportent son plein appui aux efforts africains visant à surmonter l'impasse actuel dans le processus de règlement du conflit au Sahara occidental, soulignant qu'il a décidé d'examiner régulièrement la situation au Sahara occidental, sur la base de mises à jour et des recommandations fournies par le Président de la Commission de l'UA et le Haut Représentant de l'UA pour le Sahara occidental. Le CPS a décidé également d'effectuer une mission sur le terrain au Sahara occidental en cours de l'année 2017, indiquant qu'il attend avec intérêt le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) qui prendra fin le 30 avril 2017, conformément à la décision 2285 (2016) du 29 Avril 2016. Dans ce sens, le CPS a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à prendre les mesures nécessaires pour que la MINURSO puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions, afin qu'elle supervise efficacement l'accord de cessez-le-feu et d'éviter la reprise des violations, demandant, à cet effet, au Conseil de sécurité d'attribuer à la Mission un mandat en matière de droits de l'Homme, en tenant compte de la nécessité d'en assurer un suivi indépendant et impartial dans les territoires occupés. «Le Conseil demande également au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme de prendre les mesures appropriées à cet égard, selon le document, appelant, en outre, la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (CADHP) à entreprendre, dans les meilleurs délais possibles, une mission au Sahara occidental, afin d'évaluer la situation des droits de l'Homme et de formuler des recommandations au Conseil, sur la base des résultats de sa visite dans la région en septembre 2012.