Les moustiques assoiffés de sang sont devenus les compagnons des nuits des Relizanais. Des zones entières de la ville affrontent une impressionnante invasion de moustiques qui envenime la vie des habitants. Ceux que les moustiques rendent insomniaques vivent le calvaire durant ces longues nuits printanières. Entre piqûre et bourdonnement, la lutte est devenue inégale puisque les pastilles et les autres produits chimiques destinés à éliminer ces insectes nuisibles sont devenus inopérants face au nombre impressionnant de moustiques. Les citoyens et en particulier les enfants en bas âge sont victimes de terribles lésions cutanées dont les séquelles restent perceptibles durant plusieurs jours. Dans certains quartiers essentiellement à Relizane-Est, les riverains assistent impuissants à une autre prolifération, celle des rats. La faute à qui ? Cette prolifération surprenante des moustiques et des rats doit être prise au sérieux car il s'agit bien d'un indice de l'état d'insalubrité de la ville. Plusieurs conditions favorisent la ponte des larves des moustiques et la prolifération des rats. Les caves inondées, les eaux stagnantes, les ordures domestiques en quantités importantes, l'absence des opérations de lutte contre les moustiques et les rats, etc. Les autorités locales portent une grande responsabilité dans cette situation, conséquence directe de l'inexistence d'un programme efficace de lutte contre les insectes nuisibles et les rats. Dans la zone de Hai Satal, qui connaît une explosion démographique et urbaine, les opérations de démoustication et de dératisation n'ont pas été menées pour prévenir l'invasion des moustiques et des rats. Les fortes chaleurs des derniers jours ont accéléré le cycle de vie des moustiques. Durant les périodes des fortes chaleurs, le cycle de vie des moustiques est de 10 jours, voire une semaine. Les femelles sont donc plus rapidement à la recherche de sang pour pondre leurs œufs. Les opérations de démoustication sont presque absentes et quand elles existent, elles interviennent souvent tardivement. Ces campagnes de démoustication devaient être, en principe, lancées au printemps, bien avant le début des grandes chaleurs, pour empêcher les larves de proliférer et se transformer ainsi en menace potentielle pour la santé publique. Du côté des services municipaux, on impute cette situation au manque de moyens pour mener la guerre contre les moustiques car, pour que la lutte anti-moustique soit efficace, il faut s'attaquer à la source, c'est-à-dire aux larves, en vidangeant les caves inondées.