Le président de la Haute Instance Indépendante de surveillance des élections, Abdelwahab Derbal, a déclaré, hier à Alger, que la campagne électorale se déroule bien jusque-là, rassurant que son instante «n'a pas eu à intervenir sur des problèmes majeurs». En marge du forum d'El Moujahid, le président de la HIISE a fait le cap sur l'état de la campagne électorale qui touche à sa fin. Abdelwahab Derbal a expliqué que «les choses se sont globalement bien déroulées jusque-là», affirmant en ce sens que son instance n'a pas eu à intervenir sur des problèmes majeurs. Cependant, le premier responsable de la HIISE a reconnu l'existence de plusieurs cas de saisines pour des dépassements mineurs mais au niveau local, que les représentants locaux de son instance ont pu gérer. Dans ce cadre, Abdelwahab Derbal a tenu à saluer la réactivité et l'esprit positif des partis que son instance a eu à interpeller. Parmi ces cas, deux ont nécessité son intervention personnelle, a expliqué Derbal, soulignant qu'il s'agit de candidats qui ont acheté des espaces publicitaires dans la presse écrite pour faire passer leurs messages. «La loi interdit la publicité dans la presse, nous avons saisi les concernés, ils ont cessé leur campagne», a-t-il fait savoir. Le deuxième cas est en rapport avec un parti politique islamiste qui s'est contenté de publier sur son affiche le négatif de la photo d'une candidate. Tout en faisant ressortir le poids des traditions de la société algérienne, le président de la HIISE convient que la pratique est non conforme à la loi. Tout comme est interdit, selon lui, le procédé qui consiste à mettre sur l'affiche la photo d'une autre personne que celle du candidat officiel. En revanche, «la loi n'oblige pas les partis à publier les photos des candidats, sauf pour le tête de liste», a-t-il précisé. «C'est de la fraude», tranche Derbal qui en appelle à une sorte de mansuétude vis-à-vis de son instance, expliquant que cette dernière «n'est pas une autorité au-dessus des autorités, c'est une entité constitutionnelle qui veille au respect de la loi, mais ne peut en aucun cas s'ériger en tutelle de l'administration. Jugeant, les partis politiques, il estime que leurs discours de campagne se caractérise par «une responsabilité éthique», appelant par ailleurs à dépasser, à l'avenir, «la culture de la fraude et organiser les élections sans instance de surveillance». S'agissant des observateurs internationaux, il indiquera que les représentants de la Ligue arabe au nombre de 15 arriveront le 26 avril et seront suivis par ceux de l'UA, également au nombre de 150, alors que l'ONU et l'UE se contenteront d'envoyer des experts.