Les services de sécurité de Monastir cités par un media tunisien ont indiqué que les agents de la Garde nationale à Moknine, ont démantelé, vendredi dernier, une cellule terroriste composée de huit étudiantes ayant fait allégeance à Daech. Elles ont été interpellées et transférées au Pôle judiciaire antiterroriste, à Tunis, après avoir avoué entretenir des liens avec l'organisation terroriste du groupe Daech en Syrie . Les jeunes étudiantes sont issues de Monastir, Kairouan et Sidi Bouzid, a indiqué la même source. Des documents en relation avec le terrorisme ont été saisis et des messages électronique interceptés. Une enquête a été ouverte pour identifier d'autres membres du groupe actif dans les foyers universitaires où ils cherchent à recruter des étudiantes pour le djihad en Syrie. A cet effet il faut noter que cette interpellation vient juste après que Les Gardes nationaux à Monastir ont neutralisé une cellule terroriste formée par cinq personnes et dirigée par un ingénieur originaire de la ville de Sahline, Les suspects ont été transférés au Pôle judiciaire antiterroriste à Tunis, a-t-on informé encore. Dans ce chapitre l'on indique que Hedi Majdoub , ministre de l'Intérieur a précisé dernièrement à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) que sur 800 terroristes tunisiens revenus des zones de conflits, un nombre de 190 individus ont été écroués,. ajoutant que 27 371 Tunisiens ont été interceptés, depuis 2013, par les forces sécuritaires, et empêchés de se rendre vers les zones de conflit. «Nous sommes en train de mettre en place une nouvelle stratégie de lutte contre ce phénomène, qui se base sur le travail d'investigation et d'anticipation», a-t-il précisé. Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis Sofiane Selliti a annoncé que 3 317 affaires liées au terrorisme ont été soumises à la justice, soit 3 000 Tunisiens actifs dans les zones de conflits , 60% en Syrie et 30% en Libye. Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, s'est prononcé récemment sur la question, affirmant que les Tunisiens qui vont revenir des zones de guerre ou impliqué dans des actes terroristes seront jugés conformément à la loi et il n'est pas question d'indulgence ou de pardon. « Le sujet en question suscite l'inquiétude de plusieurs parties en Tunisie : religieux, experts en sûreté, sociologues, psychologues et société civile. Parmi les raisons évoquées contre le retour des terroristes, est la décennie noire vécue par les Algériens, déclenchée suite au retour des terroristes de zones de conflit », a-t-il dit.