Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a affirmé lundi, au Conseil de la nation, en réponse à une question orale concernant la sauvegarde des sites archéologiques que la protection de ce patrimoine culturel matériel et immatériel est une mission à laquelle s'attelle l'Etat. Il précisera l'aménagement des sites archéologiques exige la mobilisation de moyens et d'enveloppes financières énormes et exige des expertises en matière de protection et d'aménagement. Il a mis, également, en exergue l'importance de ces sites archéologiques, précisant qu'ils constituent une ressource touristique pour le pays, rappelant à ce propos que l'Algérie comme d'autres pays de la Méditerranée, recèle de nombreux vestiges. Le premier responsable du secteur a fait savoir que des partenariats avec des étrangers ont été mis en place pour la préservation des sites historiques et archéologiques parmi lesquels des partenariats avec des Turques pour la restauration de la mosquée Ketchaoua, a révélé le ministre. Mihoubi a rappelé, également, que des fouilles sont en cours dans plusieurs sites archéologiques dans plusieurs wilayas du pays. Il a, par ailleurs, rappelé qu'un projet de signature avec les Emirats arabes unis (EAU) a été mis en place, récemment et concerne la numérisation de la carte culturelle nationale, dans le cadre de la coopération culturelle entre les deux pays. Le conférencier a évoqué l'importance de la protection des sites historiques et des lieux de mémoires et il n'a pas manqué, à ce titre d'évoquer la reconversion de la prison de Serkadji en musée historique, actuellement à l'étude : « je dirai que toutes les procédures ont été mises en place pour la reconversion de ce lieu en musée », a-t-il tenu à préciser. Il a, aussi, ajouté que la demeure de la militante Djamila Bouhired est en cours de réhabilitation et sera également transformée en musée. Au plan de la protection légale du patrimoine, il a estimé qu'il était nécessaire d'actualiser les textes régissant le patrimoine. Le ministre de la culture a, aussi abordé lors de son intervention au Conseil de la Nation plusieurs thèmes liés au cinéma, soulignant que son département ministériel accorde la priorité à la relance cinématographique, en ouvrant des salles aménagées disposant des conditions de projection. Il n'a pas manqué, encore de préciser que 70 % des salles de cinéma qui ne relèvent pas au ministère de la culture ont besoin de réhabilitation, précisant que seules 100 salles de cinéma appartiennent au ministère de la culture. Le même responsable a évoqué, entre autre la nécessité d'encourager la production cinématographique nationale et profiter de l'expérience étrangère dans ce domaine, tout en ressentant le besoin de ramener la culture et le cinéma dans les rues et la création d'une salle de cinéma dans chaque wilaya. A propos des réformes dans le domaine de la culture, M. Mihoubi a mis l'accent sur le fait que l'Etat est prêt à encourager le secteur, ajoutant que la culture peut constituer une passerelle permettant de dépasser toutes les difficultés.