Dès aujourd'hui sera lancée à l'hôtel «Shératon» Annaba la 1ère conférence internationale sur le «Management Hôtelier et Touristique HTMIC 2017». Sont appelés à y participer plus de 300 opérateurs économiques algériens du secteur et de nombreux autres étrangers de divers pays du Maghreb, d'Asie et d'Europe. Cette manifestation avait été précédée il y a quelques jours d'une conférence de presse animée par le directeur du tourisme de la wilaya de Annaba M. Bouhafs. Dans sa déclaration d'ouverture de cette conférence de presse, ce responsable avait révélé que la conférence internationale de Annaba sur l'hôtellerie permettra la mise en route de nouvelles dispositions. Analysée, cette déclaration implique que le ministre du Tourisme qui, a-t-on affirmé, présidera en personne la manifestation, devrait aborder la question des réformes qu'il envisage appliquer dans son secteur. Bien que rien n'ait été révélé quant aux axes d'intervention des spécialistes de l'hôtellerie principaux animateurs de la conférence, tout, concorde à dire qu'il s'agira de dire des vérités. Au cours de cette rencontre, il sera présenté sous une forme théorique, le nouveau visage de l'hôtellerie en Algérie ainsi qu'une mouture de ce que sera la plateforme impliquant l'ensemble des filières animatrices du secteur en termes d'hôtellerie, de tourisme et d'artisanat. Il faut dire qu'il était temps que pareille initiative soit prise pour relancer le tourisme dans notre pays. Et pour cause, les importants investissements engagés par l'Etat, le dernier en date porte sur la réalisation et l'ouverture 24 mois après, de l'hôtel «Sheraton» de Annaba. Il y a eu aussi le lancement des travaux de réhabilitation de nombreux hôtels à travers l'ensemble des régions du pays. Principalement celles connues comme étant à fort potentiel touristique. Mais il y a la grande déception et le sentiment de révolte des principaux acteurs des filières confrontés à une gestion délabrée de leur secteur. Ils tiennent pour motif, le budget vainement revu à la hausse chaque année en termes de milliards de dinars versés sans aucune contrepartie que ce soit à court, moyen ou long terme. Pour les décideurs, notamment ceux du ministère du Tourisme, il urge de procéder aux corrections qui s'imposent. C'est qu'outre le vieillissement des infrastructures hôtelières publiques, il y a également la mauvaise gestion. Elle caractérise à ce jour l'hôtellerie algérienne. On s'en tiendra au dernier mauvais exemple apporté par l'EGTEst. Celle-ci est également confrontée à des problèmes multiples et multiformes d'environnement direct et indirect. Aux dires de certains anciens gestionnaires aujourd'hui à la retraite, ces problèmes relèvent «d'une copie privée». Ajoutée au laisser-aller caractérisé de la majorité des gestionnaires actuels du secteur hôtelier national, cette situation est hautement préjudiciable au développement du tourisme en Algérie. Il y a également les incursions de nantis dont la seule référence pour bénéficier d'une autorisation d'implantation est le bakchich pour se lancer dans de nouveaux supports de consommation sans relation avec le tourisme. Ainsi, malgré la mise en œuvre des dispositions légales relatives à l'hôtellerie, au tourisme et à l'artisanat, le phénomène de «Copie privée» demeure toujours. Contrairement à nos voisins de l'Est et de l'Ouest où le secteur du tourisme avec ses filières de l'hôtellerie et de l'artisanat est bien suivi. Comme elle a déjà été annoncée, la conférence internationale d'Annaba sur l'hôtellerie devrait apporter des réponses à des questions précises sur les exigences de l'hôtellerie, du tourisme et de l'artisanat. Ce à quoi aspirent de nombreux opérateurs économiques à travers l'ensemble des régions du pays. Ils avaient suivi les péripéties de la conférence de presse organisée la semaine écoulée par la direction locale du tourisme d'Annaba et l'agence privée initiatrice de cette 1ère conférence Internationale sur l'Hôtellerie de Annaba. A travers des questions précises, les journalistes présents avaient espéré trouver des réponses aux signaux de détresse lancés par les hôteliers au ministre de tutelle. Ils attendront donc les recommandations de la 1ère conférence de internationale sur l'hôtellerie pour mieux cerner leur avenir dans une Algérie sécurisée, rassurée, tranquillisée mais qui peine à relancer son tourisme et son artisanat. Sous d'autres cieux, ce secteur est générateur d'importantes entrées de devises. Elles sont beaucoup plus importantes que celles générées par le pétrole au profit des caisses de l'Etat algérien.