La délégation de l'Union Africaine présente en Algérie depuis le 22 avril dernier pour une mission d'observer les élections législatives du 4 mai, a tenu une conférence de presse, hier à Alger, lors de laquelle le chef de la délégation, Dileita Mohamed Dileita a présenté un rapport préliminaire sur les observations constatées lors de l'opération électorale. Lors d'une conférence de presse animée hier à l'hôtel l'Aurassi, le chef de la délégation de l'Union Africaine, Dileita Mohamed Dileita, ancien Premier ministre de la République de Djibouti, s'est exprimé au sujet des constats préliminaires au terme de l'observation des opérations de vote et dépouillement des voix. «Certaines efforts de transparence restent encore à faire», tel est le constat du chef de mission. Il tenu a expliquer que «la mise en place de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a contribué à dissiper certains doutes sur le processus électoral». Par ailleurs, il a estimé que «les efforts d'apurement du fichier électoral et de maîtrise de l'organisation du processus par l'administration électorale ont été perçus comme des évolutions positives». Par ailleurs l'une des craintes majeurs citées par le chef de mission «sont relatives au processus électoral exprimée par les partis politiques», et a parlé du taux d'abstentionnisme «élevé». Sur un autre volet, Dileita Mohamed Dileita a estimé que malgré «l'évolution positive depuis 2012 sur les candidatures féminines aux élections, les femmes restent faiblement représentées dans les autres aspects du processus électoral, notamment au sein de l'administration». Et de constater qu'en raison de l'absence de précision légale sur l'ordre de placement sur les listes, «les femmes y sont rarement placées en bonne position». Dans ce sens, il a ajouté que «cette lacune peut affecter les chances des femmes d'être élues, en particulier dans les circonscriptions électorales où le nombre de sièges à pourvoir est faible, les candidatures sont nombreuses ou la compétition entre les listes en lice est serrée». Un phénomène qui a fait polémique durant la campagne électorale, il s'agit de la suppression des visages de femmes sur certaines listes de candidats, cela a été noté par la mission africaine dont son chef a commenté ce qui suit : «Cet état de fait pourrait entraver la participation effective des femmes». «Cette initiative va à l'encontre des principes édictés par la loi algérienne et porte atteinte à l'égalité des chances entre tous les candidats préconisés par les différents instruments internationaux telle que la CADEG». A cette égard, la MOEUA «félicité la Haute instance indépendante de surveillance des élections des mesures prises pour faire respecte l'esprit de la loi de 2012». En outre, la MOEUA «salue la mobilisation des citoyennes et citoyens algériens tout au long du processus électoral, notamment au moment de la campagne électorale».