Lorsque on évoque le problème de la santé dans notre pays, il y a beaucoup à dire, car rien ne va plus dans ce domaine, rien ne marche à cause du mauvais accueil, du comportement inapproprié du personnel à l'égard des malades. Ne dit-on pas que l'hôpital est un lieu d'apaisement pour les malades et le médecin ? Malheureusement, ce n'est pas le cas dans notre pays. C'est un mal qui gangrène toute la société en général, l'accueil est très médiocre que ce soit dans les hôpitaux, les cliniques, les maternités ou les laboratoires. La santé a été à l'ordre du jour et le wali de Boumerdès, en l'occurrence Madani Fouatih Abderahmane, a lors du conseil de wilaya qui s'est déroulé le dernier mercredi du mois d'avril a été consacré au secteur de la santé où le directeur des secteurs sanitaires et de la population, M. Haddad, a exposé les principales activités du secteur entre manques et manquements. Le premier magistrat de la wilaya a écouté attentivement l'exposé de M. Haddad qui était dans l'ensemble acceptable : «Votre exposé est compréhensible, vous êtes en train d'insister sur les contraintes financières qui entravent le fonctionnement normal du secteur, mais vous avez oublié de parler de la qualité des prestations de service assurées aux patients.» Tout en ajoutant : «Vous n'ignorez pas que la gestion du secteur de la santé est souvent décriée à tort ou à raison par certaines franges de la population.» Les malades sont mal reçus, très mal orientés, l'accueil est un mal qui monte en puissance. Les médecins préfèrent orienter les patients vers le privé, vers des cliniques ou ils opèrent, comme par exemple ces enseignants qui donnent des cours pour arrondir leurs fins de mois. L'Algérie est un pays où il ne faut surtout pas tomber malade, si au moins on avait le choix de ne pas l'être, le personnel soignant est très mal formé et pas du tout accueillant. Tous d'ailleurs comme dans toutes les institutions administratives du pays : écoles, Universités, Mairies, daïras, secteurs étatiques, et nous passons. L'accueil est l'un des aspects les plus importants dans un secteur sanitaire car il joue un rôle primordial dans la psychologie des malades, c'est ce qui a fait dire à Madani Fouatih Abderahmane au directeur de la santé et de la population : «Votre exposé est acceptable, mais vous avez insisté sur les contraintes financières entravant le fonctionnement normal du secteur, mais vous avez oublié de nous parler de la qualité des prestations de service assurées aux patients.» Tout en ajoutant : «Vous n'ignorez pas que la gestion de ce secteur est souvent décriée à tort ou à raison par certaines franges de la population.» On n'a pas le droit de se moquer des malades, d'ailleurs les praticiens, les soignants, les aides-soignants, les infirmiers, les gardes de sécurité, les gardiens de l'hôpital, les agents paramédicaux ne doivent pas commettre d'erreur. Ils se doivent d'être souriants à l'égard des malades, car le sourire fait partie de la prestation de service. Ne dit-on pas que cette dernière peut guérir un patient qui vient à l'hôpital alarmé. Le wali de Boumerdès insistera par contre sur la nécessité d'assurer un meilleur accueil aux malades qu'il faut considérer comme des membres de la famille des leur entrée à l'hôpital. Malheureusement, ce n'est pas du tout le cas, car les malades ont peur d'aller à l'hôpital à cause du mauvais comportements de certains personnes censées apaiser la douleur du patient et le mettre dans de bonnes conditions : Aussi pourquoi partir à l'hôpital lorsque celui-ci n'offre plus les services adéquats :les seringues, les médicaments de base, les analyses, l'échographie, les radiographies, les scanner sont effectués en dehors de l'hôpital. C'est grave ce qui se passe chez nous au sein du secteur sanitaire, la question qui se pose : pourquoi les Algériens partent-ils se soigner dans d'autres pays comme l'Egypte, la Tunisie, la Jordanie, la Turquie en sollicitant des âmes charitables par le biais des chaînes de télévision pour leur venir en aide, ce qui dénote le manque de confiance des Algériens sur le secteur de la santé qui est très défaillant : même cas pour les Algériens qui vont passer des vacances en Tunisie, en Turquie, en Egypte, au Maroc alors que notre pays est le plus beau pays au monde. La raison est toute simple, premièrement la cherté des hôtels, l'accueil défaillant. L'Algérie n'a-t-elle pas les moyens de construire de très bons hôpitaux et soigner des malades qui viendront d'au-delà nos frontières : impossible car il s'agit là de grands manques, il faut tout revoir à la base. Facile à trouver, il suffit de trouver des remèdes pour traiter le secteur de la santé, soigner nos hôpitaux qui sont malades avant de soigner les malades. Même topo pour le secteur du tourisme.