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BORDJ-BOU-ARR�RIDJ
Le secteur de la sant� au bout du rouleau
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 09 - 2008

Les trois h�pitaux et les quarante-six polycliniques implant�s � travers la wilaya de Bordj-Bou-Arr�ridj, qui compte 34 communes et une population de pr�s de 720 000 habitants, ne r�pondent plus aux besoins de la population en mati�re de soins.
La population, majoritairement pauvre et � faibles revenus, est sanctionn�e par l�absence de soins de qualit�, due � l�insuffisance de moyens aussi bien mat�riels qu�humains. Les patients sont souvent contraints de s�adresser aux cliniques priv�es, car ces derni�res ne souffrent d�aucune carence d�ordre mat�riel ou humain, et encore moins de m�dicaments. Allons-nous vers un syst�me de soins � deux vitesses, l�un pour les pauvres et l�autre pour les personnes ais�es ? Les patients, toutes classes sociales confondues, pensent qu�ils sont d�j� dedans. Il est �vident que notre syst�me de sant�, tel qu�il est actuellement, conna�t ses limites. Il suffit de tendre l�oreille et d��couter quelques voix parmi les corps m�dical, param�dical et administratif, qui fait tourner les structures sanitaires de la wilaya de Bordj-Bou-Arr�ridj, pour mesurer l�ampleur du malaise, voire du d�senchantement, qui y r�gne. Ils clament partout leur �puisement et leur lassitude de vivre au rythme de plannings non ajust�s dans des services sous-�quip�s en mat�riel m�dical, en m�dicaments et effectifs. Infirmiers, sages-femmes, aide-soignants, gyn�cologues, radiologues, cardiologues, ophtalmologues, chirurgiens orthop�distes, etc., sont en nombre insuffisant. Par exemple, le scanner de l�h�pital est � l�arr�t depuis plusieurs semaines faute de m�decin radiologue. Les patients sont contraints d�aller dans un centre de radiologie priv� ou la prestation (scanner) co�te entre 4 000 DA et 6 000 DA. Tr�s souvent, les malades n�ont pas l�argent n�cessaire et sont alors oblig�s de faire des emprunts aupr�s de leur famille ou leurs amis, parfois ils ont recours la vente d�effets personnels pour faire face � cette d�pense. Les droits du malade sont bafou�s. La p�nurie de m�dicaments � l�h�pital, de l�ordre de 90%, est telle que les malades sont contraints de faire leurs achats de produits de sant� pour recevoir des soins � l�h�pital. L�accueil r�serv� aux patients est acceptable. Il en est de m�me pour les conditions de s�jour. Mais que peuvent faire les m�decins et le personnel param�dical lorsqu�il y a insuffisance de tout. Les malades se sentent dans un �tat de d�possession physique et en effondrement moral, avec de v�ritables moments d�absence, de perte de connaissance et un bouleversement existentiel. Les maux dont souffrent les structures de soins dans la wilaya de Bordj-Bou-Arr�ridj et dans le reste du pays sont connus. Des signaux d�alerte ont �t� lanc�s, les solutions sugg�r�es sont rest�es cependant sans �cho, ni relais de la part des d�cideurs. Les patients, les m�decins et les soignants se retrouvent dans la m�me gal�re et s�interrogent : existe-t-il une politique de sant� publique en Alg�rie ? Des conditions de travail d�plorables pour un personnel au bord de l��puisement, des contraintes budg�taires insupportables injustement appliqu�es, qui accentuent les in�galit�s entre zones (urbaines et rurales), r�gions (S�tif, Constantine, Annaba, Bordj-Bou-Arr�ridj ou M�sila), et tragiquement entre citoyens en proie � la maladie d�un m�me pays. Le diagnostic fait par les patients, les m�decins et les personnels param�dical et administratif est unanime : l�h�pital public est en crise, voire malade, et la situation n�est pas pr�s de s�am�liorer. Actuellement, des soins de mauvaise qualit� sont dispens�s aux pauvres, tandis que les riches se font soigner dans les cliniques priv�es. La r�forme du syst�me de sant�, ax�e notamment sur un meilleur contr�le des d�penses et une meilleure qualit� des soins, n�a jamais vu le jour. Les nouvelles exigences d��conomie sur le fonctionnement des h�pitaux, d�cid�es par les politiques, sont actuellement difficilement conciliables avec le r�le social de l�h�pital, alourdi par le refus des pouvoirs publics d��couter les professionnels de la sant�. C�est la quadrature du cercle impos�e par le double langage des d�cideurs : �l'h�pital doit faire des �conomies� et �l�h�pital doit prendre en charge les insuffisances sociales et l'ensemble des contraintes sanitaires�. Une hypocrisie politique et une pusillanimit� imposent depuis des d�cennies d�impossibles conditions de travail au personnel soignant et une m�saventure � des patients mal soign�s dans des structures d�shumanis�es. Les pouvoirs publics, essentiellement gestionnaires, qui g�rent le dossier de la sant� publique sans r�els projets, sans v�ritables r�formes, sans grandes id�es, qui r�fl�chissent, �crivent des articles, discourent de colloque en colloque sur l�h�pital et son avenir, mais n�y mettent jamais les pieds, sont les vrais ma�tres de l�institution. Des ma�tres fant�mes, qui privil�gient le discours creux et sans fondement au d�triment de l�intelligence du terrain.

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