Coup de filet. La police de Aïn Defla a procédé au démantèlement d'un réseau national de trafiquants de voitures volées, a appris Reporters mardi d'une source policière. Plusieurs personnes ont été interpellées, selon nos informations. Les éléments de la brigade criminelle du service de wilaya de la police judiciaire en charge des enquêtes sur les vols de véhicules ont procédé cette semaine à un vaste coup de filet. Selon la même source policière, le réseau visé est à l'origine de la disparition d'au moins une vingtaine de voitures sans que l'on sache, pour le moment, l'étendue du secteur géographique concerné. Sur cet impressionnant butin, seuls douze véhicules ont été retrouvés à ce jour par les enquêteurs. L'affaire a été dévoilée suite à l'ouverture par le service de la police judiciaire de la wilaya d'une enquête à propos d'un dossier falsifié portant sur un véhicule dont le numéro de série falsifié selon l'expertise de l'ingénieur des mines. Les investigations ont ainsi révélé que le véhicule en question fut volé par deux individus originaires de la wilaya de Chlef. Ces derniers se trouvent actuellement en prison pour une affaire similaire. Lors de l'enquête, il s'est avéré que les véhicules saisis ont été signalés volés dans les wilayas d'Alger, Blida, Tipasa, Bouira, Relizane et Aïn Defla. Aussi, l'extension des compétences a permis l'arrestation de plusieurs autres personnes impliquées dans ce trafic. Ils sont au nombre de 17 individus âgés de 33 à 6 ans et originaires des wilayas de Chlef et Aïn Defla. Les enquêteurs ont procédé également à la récupération des documents officiels falsifiés : des cartes grises, permis de conduire, cartes d'identité, des dossiers de base d'inscription des véhicules. Les mis en cause ont été présentés devant la tribunal primaire de Aïn Defla sous le chef d'inculpation de «constitution d'une association de malfaiteurs», «vol qualifié», «imitation des sceaux de l'Etat», «faux et usage de faux» «trafic de voitures». Six parmi ces individus ont été mis en détention préventive, au moment où les autres ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant le procès.