La JSBM, le WRBM, l'ACBM ainsi que trois associations de football, des écoles El Moustakbal, Goooal et autres s'entraînent dans un seul et unique stade de football. Le stade communal Chahid Salah-Takdjerad se trouve dans un état lamentable depuis plusieurs années, le terrain est devenu impraticable à cause de son tartan synthétique qui n'a pas été renouvelé et sur utilisé par de nombreuse associations sportives. Il ne se passe pas un jour sans que des groupes de jeunes le prennent d'assaut, ils viennent disputer des rencontres de football et tout cela depuis le lever du soleil à son coucher, c'est une véritable anarchie ! «Qui est censé gérer le stade ?», s'interroge un cadre sportif de la région. «Le stade Chahid Salah-Takdjerad est devenu un stade intercommunal parce qu'ailleurs, on ne laisse personne rentrer sur la pelouse sans autorisation, donc il faudrait un directoire pour mettre en place une organisation», suggère la même personne. Et de nous expliquer «le gardien ne peut pas fermer le portail, car parfois il ne peut pas le faire face aux insultes et autres affronts. En principe, les équipes désirant jouer leur match devraient tout d'abord déposer une demande, puis attendre le programme, mais comme il n'y a personne pour se charger de cette mission, il faut être fort pour avoir une place sur le terrain», estime-t-il. «Les sportifs de cette municipalité appellent les autorités locales à mettre de l'ordre sinon le tartan ne tiendrait plus encore longtemps, il faut sauver ce qui reste à sauver», ajoute le même interlocuteur, car faudra-t-il le souligner, le stade Chahid Salah-Takdjerad qui dans un passé récent a vu de grandes équipes de l'élite nationale foulés le tartan à l'image du MC Alger, l'USM Alger, l'USM Bel-Abbès, le MC Oran, le CR Belouizdad, la JS Kabylie, l'ASM Oran, le RC Kouba, le GC Mascara, la JSM Tiaret, l'ES Mostaganem, l'USM El Harrach, le CS Constantine, l'USM Annaba, l'AS Aïn Mlila, l'ES Guelma, et autres clubs, et à vu de grands joueurs pénétraient les vestiaires des Coquelicots comme Ali Fergani, Lakhdar Belloumi, Kouici Mustapha, Chaib Mohamed, Kaci Said, Madjer Rabah, Maidi, Meddane, Menad, Bahbouh, Saib, Kamel Abdeslam, Amara, Benomar, Lounici, et on en passe. Ces mêmes vestiaires auxquels on parle actuellement sont aussi dans un état lamentable, livrés à la dégradation et à l'usure. Ce stade a fait les beaux jours de la JSBM, l'équipe fanion de la commune de Bordj-Ménaïel, qui a laissé une histoire indélébile dans la région. En effet, ce club, tant redouté par des autres, a vu le défilement de plusieurs footballeurs de talents, mais qui n'ont pu, hélas embrasser une carrière professionnelle à cause du manque de moyens mais cela n'empêche et il ne faut pas avoir honte de le dire : la JSBM a toujours été une école de football et de grands noms ont porté ses couleurs à l'image des regretté Tayeb Amrous (décédé sur un terrain de football avec le MCA), Hocine Amrous (JSK,) Madene Slimane (JSK) Tabet Ali (WA Rouiba), tous natifs de la ville des coquelicots, Mansouri Abdelmadjid et son fils Mohamed, Hocine Tonkin et ses enfants Mohamed, Youcef, Karim et Redouane, Benabi Boubah et Djemaâ, Les Ouriachi freres et cousins, Said, Brahim, Youcef, Tayeb, les Chaouchi Rachid et son fils Fawzi (MCA), les Amazouz Youcef, les Azazna Brahim, les Ahcene Triki, les frères Saidi, Ali, Abdenour, Dahmane, les Hamadache père et fils et enfants : Kader, Mouhouche, Said, Hamid. On ne peut les citer tous car des générations différentes mais une chose est sûre, la palme revient à la famille Amrous qui a vu plus de six frères jouaient dans la même composante lors d'une rencontre de football en plus de leur cousin Said (Amar, Ahmed, Omar, Hocine, Sadek, Tayeb et Said), unique dans les annales du football algérien et mondial. Actuellement, ce club végète dans les divisions inférieures, il est actif dans la division régionale deux et manque de moyens financiers et matériels. Cela déchante énormément les jeunes de la localité qui aimeraient bien voir leur équipe fétiche accéder en division nationale deux comme l'ont si bien fait le WA Tlemcen, l'ASA Mlila, le RC Kouba. Cependant, il est à déplorer dans le même contexte, l'état chaotique dans lequel se trouve cette formation de football - les jeunes sportifs du chef lieu communal se voient, par conséquent, obligés de se rendre dans d'autres villes pour pratiquer leurs sports favoris, en l'absence d'infrastructures sportives dignes de ce nom. Ils regrettent, dans la foulée, l'inexistence de salles de sports adéquats tels que la boxe, le handball, le basket-ball, le judo, le karaté, laquelle aurait absorbé toute cette énergie juvénile non canalisée. C'est vraiment frustrant de constater qu'en 2017, la ville de Bordj-Ménaïel ne possède pas encore un stade équipé du nécessaire et aussi les habitants ne comprennent nullement l'arrêt des travaux du nouveau complexe Omnisports situé du côté de Bousbaâ. Le wali de Boumerdès se doit d'intervenir afin de relancer les travaux qui actuellement sont en suspend pour des raisons que l'on ignore ! Aussi le stade Chahid Salah-Takdjerad, qui est un bien communal doit être réhabilité par l'APC pour que les jeunes puissent pratiquer leur sport favori qu'est le football. La JS Bordj-Ménaïel est un grand club, c'est une formation footballistique avec une grande histoire, la question qui se pose est de savoir où sont les hommes censés la remettre à sa place. Ils sont là, présents mais ils refusent de travailler avec des incompétents qui ont été la cause du mal de cette formation.