,Hocine Tonkin ou Aâmi Hocine pour les intimes, a été le maître d'œuvre de la JS Bordj-Ménaïel, le meilleur footballeur de tous les temps au niveau de la formation des Coquelicots. Il a fait partie de la meilleure triplette offensive des rouge et noir aux côtés de Ramdani Brahim et Amrous Amar. Doué des deux pieds, de la tête et des épaules, la foule du stade chahid Salah-Takdjerad ne jurait que par lui. Elle n'omettait pas de réserver ses exclamations au porteur du n°8 du maillot à bandes rouge et noir. Quel travail ! Quel souffle ! Sur le terrain, il est partout. Tonkin Hocine forçait l'admiration par son labeur de percheron, lui, le pur sang, le créateur qui n'avait rien à envier en technique à ses illustres coéquipiers. Hocine Tonkin est un personnage modeste, timide et très gentil. C'était un joueur de football qui avait accepté d'effectuer le labeur ingrat et un pur transmetteur de balles. En somme un véritable meneur de jeu des années 1960 à 1970. Il était considéré comme une véritable coqueluche au sein de la formation des Coquelicots et occupait le devant de la scène en accomplissant son rôle de patron avec régularité, dévouement et justesse. Pas de gestes superflus, sa sobriété joint la simplicité. Hocine Tonkin était un vrai inter droit, celui qui doit être à son équipe ce qu'une bougie est à son moteur. Il a été fidèle au club ménaïli qui était toute sa vie. Il a refusé toutes les offres des clubs de la division supérieure, celles que l'on appelle l'élite. Il constitua pour la JSMB un exemple certain, car il était l'une des valeurs les plus sûres du football de Bordj-Ménaïel. Doué d'une maîtrise technique irréprochable, adroit mais surtout doté d'une intelligence manœuvrière étonnante, Hocine Tonkin a quitté le monde du football à un âge où il pouvait encore nous donner du plaisir et de la joie. N'empêche qu'il a légué son patrimoine footballistique à ses enfants Mohamed, Youcef, Abdelkrim et Redouane. Mohamed a participé à l'accession de la JSBM au même titre que son frère Youcef de la division d'honneur à la Nationale une. Mohamed était le spécialiste des corners buts, Youcef devint le patron de l'équipe comme libero avec les Guenoun, Mechdal, Aït El Hocine et autres, tandis que Abdelkrim fut le meilleur ailier droit de la JSBM. Seul Redouane a dû raccrocher les crampons pour des raisons que nous ignorons. Dans tout cela, une chose est à signaler Ami Hocine Tonkin n'a jamais vu ses enfants à l'œuvre dans un stade de football quand ils jouaient à la JSBM. Aujourd'hui que devient-il ? Eh bien Aâmi Hocine Tonkin est malade comme le sont les Zerga, Meziani, Lalmas, Nassou et autres joueurs du football. Il n'a jamais rien demandé à personne. Il est fier de son passé et Bordj-Ménaïel lui doit beaucoup puisqu'il fut un exemple de sagesse dans sa ville natale et dans son travail. Autrefois, il était employé à la mairie et surtout il est un exemple de père de famille, car il a donné à la société de braves garçons éduqués et de gentils. Merci Aâmi Hocine, tu es un modèle pour toutes les générations. Puisse Dieu préserver ta santé !