Il était la fierté de toute la région de Bordj Ménaïel pour en devenir la coqueluche, l'idole des jeunes de toutes les générations, celle d'avant l'indépendance du pays ainsi que celle post-indépendance. Il était très doué au football, un génie en quelque sorte qui savait tout faire avec un ballon. Son poste préféré était celui de meneur de jeu, son numéro apposé sur son maillot était le chiffre dix car Amar était le distributeur de balle hors-pair, clairvoyant dans l'entre-jeu, doté d'un tir terrible et aussi le spécialiste des buts marqués directement par corners. Il faisait partie de la composante de la JS Bordj-Ménaïel en côtoyant les meilleurs de plusieurs générations, l'époque des Ali Tabet, Hocine Tonkin avec lesquels il a formé la meilleure triplette. Il a joué aux côtés des Sahri Louanés, Izem Louanés, des frères Benabi, Youcef Amazouz, Ali Kherroub, youcef Ouriachi, Boualem Takdjerad, Ali Cherifi, Said Guessoum, Agraniou Achour, Agraniou Mohamed dit Missoum, Abdelkader Matouk, Medjouti Ahmed et des centaines d'autres. Amrous Amar est un personnage du monde sportif ménaili très connu dans le milieu du football, méconnu de la jeunesse actuelle et pourtant il a donné à la balle ronde algérienne ses plus belles lettres de noblesse et il a connu les meilleurs coachs techniciens à l'image de H. H. (Hamoutène Hacéne), Ahmed Lakehal, Lagoun Ahmed, Ali Benfeddah, Ahmed Arab. Pour les Amrous, le football était une affaire de famille, cependant les Ménaïlis sont tous d'accord pour dire que Amrous Amar était le meilleur et celui qui avait le plus donné à la JS Bordj-Ménaïel. Il a été très fidèle pour le club de sa ville natale en refusant toutes les offres alléchantes de diffèrents grands clubs d'Algérie. Il aimait trop son club d'enfance pour le quitter aussi facilement, c'était un joueur épatant, correct. Il était le meneur de jeu et le poumon de l'équipe. Il avait donné le meilleur de lui-même à la JSBM mais il n'avait rien reçu en contrepartie. Un tournoi sous forme de jubilé serait la moindre des choses qu'on puisse lui offrir, il le méritait très bien, malheureusement rien n'a été fait à son égard. Amar Amrous avait assuré la présidence des catégories de jeunes pendant des années mais l'ingratitude envers lui a fait qu'il s'est retiré du club pour une autre mission plus noble. Tout le monde se rappelle que c'est à cause de la JSBM qu'Amrous Amar est tombé malade lors d'une rencontre de football au stade Chahid-Salah Takdjerad contre l'USM Blida, une rencontre très importante pour l'accession en nationale Une. Il n'avait pas pu supporter la défaite car nous savons tous qu'Amar était un gagneur et qu'il faisait partie des six frères à avoir porté le plus honorablement du monde les couleurs de la JS Bordj-Ménaïel. Il faisait partie d'une famille de footballeurs et ce qui s'est passé dans le monde du football est rarissime, unique dans le monde du football car voir évoluer six frères dans une même rencontre, c'est du jamais vu, mais c'est vrai. Il leur est arrivé de jouer ensemble dans une même rencontre de football. Ils avaient servi loyalement le club des Coquelicots, Amrous Amar, Ahmed, Hocine, Omar, Sadek, Tayeb et leur cousin Said. La ville de Bordj-Ménaïel est en deuil, elle vient de perdre son icône du football, sa star et d'ailleurs ils sont venus de loin assister à son enterrement au cimetière Lala-Aïcha où il a été enterré auprès de sa famille à côté de son frère Moh Seghir, Hocine de la JSK, Tayeb du Mouloudia club d'Alger. Ils étaient tous là les anciens footballeurs, les Hociane de Rouiba, les Salem, les Amri de la JSK, les Ramdani et autres. Certes Amrous Amar vient de nous quitter sans rien demander à quiconque mais la chose qui nous a plus marqué en lui c'est que le personnage a toujours porté en lui le survêtement rouge et noir des Coquelicots jusqu'à la dernière minute de son existence. Adieu l'artiste.