C'est grâce à Mohamed Al Anouar Tareb que le Mouloudia Club Cherchellois a été fondé dans les années 1947. Ce fut la période prospère de cette charmante localité à vocation touristique et où le bleu du ciel et de la mer se fonde, il ne manquait qu'une formation de football. Et la petite histoire de ce grand club a commencé un jour de l'an 1947, des personnes dévouées et intègres ont décidé d'être des membres fondateurs de ce prestigieux club cherchellois. Ils ont pour noms : Sahraoui Tatar Mohamed, Benmokkadem Mustapha, Youcef Khodja Hamoud, Meghraoui M'hamed, Saâdoun mustapha, Youcef Khodja kaddour, Khellaf Ali, Mellah M'hamed, Mezeghrame Braham, Mazouz Kaddour, Mezeghrame Kaddour, Alam Braham, Ali Khellaf et pour l'histoire ce fut ce dernier qui fut choisi par les membres de l'assemblée générale pour être le président de cette sympathique formation footballistique aux couleurs de l'emblème national «vert et rouge». Le club cherchellois a versé un lourd tribu durant la guerre de libération nationale où plusieurs footballeurs sont montés au maquis à partir de 1956, année où le club cessera toute activité à l'appel du Front de libération nationale, auquel le président grand patriote aura répondu tant comme d'autres clubs algériens. Cependant le MSC ne reprendra qu'après l'indépendance de l'Algérie (1962) jusqu'à la mort de Mohamed el Anouar Tareb le 11 novembre 1971, un homme dévoué pour le sport. Si Omar Cheboub el Badji et Si Cherif Slimane ont beaucoup donné à cette formation footballistique et ont côtoyé les dix-sept valeureux martyrs cherchellois. Comme nous l'avons signalé ci-dessus, le MSC a été mis en veilleuse en 1956 durant la guerre de Libération nationale après que son président Aliou Belkacem et les quatorze joueurs du club ont répondu à l'appel du FLN pour rejoindre les maquis et mourir dignement en martyrs les armes à la main. Si le Mouloudia Sportif Cherchellois a toujours occupé les divisions inférieures du football algérien cela n'empêche que c'est un club sportif qui avait par le passé tant éduqué et mobilisé toute une jeunesse et des familles entières autour de leur cité en dépit des moyens matériels et financiers mis à sa disposition, des moyens dérisoires. Mais l'insouciance des autorités locales dans la gestion du club sportif amateur (CSA) ne relève de l'APC de cherchell d'une part et d'autre part, l'intronisation énigmatique des individus pas du tout compétents à la tête de cette association sportive de surcroît n'ayant aucun lien avec la philosophie du club avaient entraîné inéluctablement le MS Cherchell au fond des abîmes. L'histoire se souviendra toujours qu'ils étaient jeunes et beaux, ils aimaient le football en particulier et le sport en général, mais la situation d'injustice du colonisateur, du mépris et de la hogra dégradante a poussé l'ensemble du club dans un même élan comme un seul homme à rejoindre le maquis avec armes et bagages à l'appel du devoir sacré. Le Mouloudia est un groupe de dix sept martyrs dont treize parmi eux furent des cadres de la révolution, les dix sept martyrs du Mouloudia sportif de Cherchell étaient tous de hauts responsables et avaient pour noms : Ahmed Noufi dit Abdelhak, un chahid mort les armes à la main entre les localité de Dupleix et Carnot (aujourd'hui Damous et el Abadia) dans la région des tribus des Beni Bou Mellouk, son cadavre a été exposé par l'ennemi sur la place du marché de Cherchell, Ahmed Noufi même mort faisait peur à l'ennemi. Ce dernier était chef de section d'un commando composé de plus de cent cinquante hommes. Ali Bendifallah était chef du commando de la zone II dans la wilaya IV, Mahieddine Bendifallah chef de section de la compagnie el Omaria, Abdelkader Zegrar, chef de section de la compagnie de Omaria, Yahia Rebzani, chef de section de la compagnie el Omaria (les trois derniers étaient des responsables au sein des unités combattantes et des unités d'élites et responsables issus du Mouloudia au niveau des structures politico militaires de la wilaya IV), Lakhdar Bouchama, niveau wilaya, Tayeb Bendraham, officier niveau régional, Youcef Khodja, responsable au niveau sectoriel, Mohamed Zougari, responsable au niveau sectoriel, Mohamed Benferhat, responsable des services de santé au niveau régional, Abdelkader Younés, responsable des explosifs au niveau régional, Mohamed Bouamrani, responsable régional, Belkacem Alioui, responsable niveau sectoral, Ali Benferhat, Tayeb Roumani, Mohamed Fendjel, Nourredine Saâdoun, tous des Moudjahidine. Le colonisateur avait vu juste étant donné que la création du Mouloudia Sportif de Cherchell faisait peur et la bataille pour l'obtention de l'agrément qui a duré plus de deux années : de 1945 jusqu'à 1947, la réponse des autorités coloniales fut sans appel : «Vous n'avez pas le droit de créer un club de football». «Vous êtes des indigènes», les raisons sont à la fois simples et multiples car le football est une école de formation, un moyen de former des individus à se construire vers un objectif à atteindre «l'esprit gagnant» apprendre à ne pas baisser les bras face à la défaite et à se relever à rebondir. La création d'une telle équipe ne pouvait que constituer un danger pour les maîtres de l'heure, c'est pourquoi il a fallu attendre de longs mois avant que cet agrément ne soit accordé. C'est un club qui est rentré dans la légende pour avoir écrit en lettres de sang trois époques, la première c'est l'équipe sportive d'abord, puis l'épopée révolutionnaire et ensuite le martyre de la plupart des joueurs qui composaient l'effectif du MS Cherchell - fait rarissime dans les annales de l'histoire de la révolution algérienne et des révolutions de par le monde - le MCS est tout cela à la fois. Depuis sa création, le MS Cherchell n'est jamais parvenu à se hisser parmi l'élite du football algérien footballistiquement parlant, mais il a su se mettre au diapason de l'histoire révolutionnaire d'un combat sacré pour un pays qui voulait recouvrir sa liberté, son indépendance et à quel prix ! Celui du sang versé pour que vive la génération future, maintenant il est grand temps pour que les jeunes footballeurs de cette association respectueuse fassent de même afin de faire monter le club à la division supérieure.