La sélection algérienne (messieurs, dames) de karaté-do aurait pu moissonner «beaucoup plus» que trois médailles (2 or et 1 bronze) aux championnats d'Afrique 2017 (kata/kumité), disputés du 2 au 5 juin au Cameroun, si la nouvelle équipe dirigeante était arrivée «un peu plus tôt aux commandes», a estimé mardi à Alger le président du directoire de la Fédération algérienne de karaté-do (FAK), Aboubaker Mekhfi. «Nous sommes arrivés aux commandes de la FAK assez tard, et ce retard s'est répercuté sur d'autres aspects, comme le départ de notre sélection nationale au Cameroun, son arrivée sur le lieu de la compétition, à Yaoundé, et surtout sur sa présence à la séance de pesée. C'est ce qui a d'ailleurs empêché les karatékas (messieurs) de disputer les épreuves individuelles, car leurs catégories de poids n'étaient pas définies», a indiqué Mekhfi en conférence de presse. C'est ce qui explique le fait que la sélection nationale n'ait disputé que quatre épreuves sur les quinze auxquelles elle devait prendre part initialement. Mais cela ne l'a pas empêchée de moissonner deux médailles d'or et une bronze qui, «vu les nombreuses conditions défavorables qui ont entouré ces Championnats d'Afrique, constituent un bon résultat», a estimé le président du directoire de la FAK. Mekhfi a cependant tenu à signaler «un coup bas» de la part du Directeur exécutif de l'Union des fédérations africaines de karaté (UFAK), Yacine Arab, qui, selon lui, «a induit en erreur» les responsables de la FAK, notamment, en leur faisant croire que «le délai pour la pesée allait être dépassé» à l'arrivée des Algériens à Yaoundé. «Mouloud Benbekhma, qui était chef de la délégation algérienne à Yaoundé, nous a transmis son rapport de mission, dans lequel il affirme que les athlètes d'autres nations continuaient à effectuer la pesée bien après l'arrivée de l'équipe algérienne, faisant que cette dernière aussi pouvait engager ses athlètes et augmenter ainsi ses chances de médailles», a regretté Mekhfi. Le président du directoire de la FAK n'a pas caché l'existence de «certains règlements de comptes» au sein du karaté algérien, mais a dit être là en «rassembleur», avec le seul et unique «objectif de relancer la bonne marche de la discipline». Dans cette perspective, et malgré l'arrivée tardive de la nouvelle équipe dirigeante, Mekhfi a affirmé que «la saison en cours ne sera pas à blanc. Nous organiserons plusieurs compétitions cet été», a-t-il promis. Ce qui devrait aider les internationaux algériens à bien préparer les prochains Championnats du monde, prévus au mois d'octobre à Ténériffe (Espagne). «Les meilleurs jeunes karatékas qui s'illustreront pendant les prochaines compétitions nationales formeront le noyau des nouvelles sélections nationales», a indiqué Mekhfi, ajoutant que la direction actuelle «se basera sur des athlètes âgés de 14 à 18 ans». La 16e édition des Championnats d'Afrique de karaté (juniors et seniors), disputée du 2 au 5 juin à Yaoundé, a enregistré la participation de 20 pays, à savoir : Cameroun (pays hôte), Algérie, Sénégal, Egypte, Tunisie, Afrique du Sud, Botswana, Rwanda, RD Congo, Congo, Bénin, Tchad, Sierra Leone, Burundi, Cap-Vert, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Ghana, Namibie et Niger.