Deux institutions hautement symboliques dans la capitale iranienne ont été la cible hier d'attaques terroristes simultanées faisant plusieurs victimes. Selon le premier bilan officiel communiqué sur place dans les minutes suivant les attentats au moins 12 personnes ont trouvé la mort et 39 autres ont subi diverses blessures. Au mausolée du fondateur de la République islamique l'imam Khomeiny dans le sud de Téhéran, un homme armé a pénétré du côté ouest et a ouvert le feu avant de faire détoner sa ceinture explosive, a rapporté l'agence Irna qui fait état de cinq blessés, dans un premier bilan. Simultanément, dans l'enceinte du Parlement iranien, d'autres hommes armés ont ouvert le feu faisant trois blessés dont un garde de sécurité. Des forces de sécurité ont par ailleurs désamorcé une autre bombe. Le mausolée et le Parlement sont distants, faut-il le souligner, d'une vingtaine de kilomètres. L'agence de presse officielle et des médias iraniens ont rapporté, citant un député témoin, que trois hommes avaient pénétré dans l'enceinte du Parlement, « armés de fusils et d'un pistolet ». Les mêmes sources ont, également, indiqué que les forces de l'ordre ont donné l'assaut contre les terroristes retranchés dans les étages supérieurs d'un bâtiment du Parlement où les députés ont néanmoins continué leur session. Selon l'agence iranienne Press TV, une prise d'otages était également observée au Parlement iranien d'où une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux par les terroristes. Les forces de l'ordre ont donné l'assaut contre les assaillants retranchés dans les étages et pris rapidement la situation en main. Selon l'agence Press TV, tous les terroristes auraient été éliminés. Autour des deux lieux des attaques, d'imposantes forces de sécurité ont été déployées et des stations de métro ont été fermées. Selon le ministère iranien des Renseignements, un autre groupe de terroristes a été neutralisé à Téhéran avant de pouvoir passer à l'action. Une réunion d'urgence du conseil national de sécurité a été convoquée par le ministre de l'Intérieur Abdolreza Rahmani Fazli, selon l'agence de presse Isna. Ces attaques menées quasi-simultanément contre des lieux hautement symboliques sont sans précédent dans la capitale iranienne. Un double attentat qui s'est produit à Téhéran demeure sans précédent pour un pays jusque-là épargné de toute attaque du genre et annonçant à plusieurs reprises le démantèlement et l'élimination de groupes terroristes dangereux dans toute la région. Aussi, l'attaque intervient au lendemain du déclenchement de la crise au Golf après que l'Arabie Saoudite et ses alliés ont rompu leurs relations diplomatiques et fermé toutes les frontières avec le Qatar. A noter, par ailleurs, que plusieurs pays ont condamné l'attaque terroriste en Iran. L'Algérie, à l'instar des autres pays, a fortement condamné un acte terroriste abject et présenté des condoléances à l'Etat et au peuple iraniens.