Le briefing du général de corps d'armée Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d'état-major de l'armée nationale populaire, au deuxième jour de sa visite dans la région ultra sensible présentement, qu'est Tamanrasset, dans la sixième région militaire. À la veille de la fête de l'indépendance et de la jeunesse de l'Algérie, et au lendemain du Conseil des ministres tenu mercredi à Alger qui a adopté le plan d'action de A. Tebboune, nouveau premier ministre, qui aura pour tâche de relever l'immense défi de remodeler l'économie nationale en fonction des nouvelles contraintes géopolitiques et géoéconomiques, Ahmed Gaïd Salah a déclaré que «l'Armée nationale populaire oeuvre à renforcer ses capacités militaires, et à optimiser ses moyens dissuasifs, pour faire face à toute tentative d'atteinte à la souveraineté de l'Algérie et à sa sécurité nationale», sans pour autant préciser quels seraient les promoteurs de ces menaces, « tant nous vivons dans un monde instable et insécurisé», foisonnant «d'exemples palpables. Le général complétera en substance ses mises en garde que : «ce qui nous incite au sein de l'ANP, avec le soutien de son Excellence le Président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, à renforcer nos capacités militaires, et à optimiser ses moyens dissuasifs, pour faire face à toute tentative d'atteinte à la souveraineté de l'Algérie, et à sa sécurité nationale». Dans son allocution d'orientation, le vice-ministre de la Défense nationale, et chef d'état-major de l'ANP n'a pas manqué de souligner «l'importance vitale de cette Région militaire, et le rôle efficace des unités déployées le long des frontières, dans la sécurisation du pays de tous les fléaux, à leur tête le terrorisme, le crime organisé et la contrebande de tous genres», en épongeant en bon diplomate, les informations que relayent les medias spécialisés faisant état des augmentations du budget du Royaume du Maroc ambitionnant dans les prochaines années de devenir la première puissance militaire d'Afrique. Le futur plan d'approvisionnement du Maroc en matière d'industrie de l'armement comprend l'achat d'avions de combat, d'hélicoptères, de sous-marins, de systèmes de radars et de navires de guerre, en plus de chars de fabrication américaine. Le Maroc devrait également investir dans des combattants et des sous-marins diesel-électrique, des technologies militaires d'information et de réseau, et des missiles antichars. «Sur une base cumulative, le pays devrait investir 18,6 milliards de dollars pour la défense, dont 5,7 milliards de dollars destinés à financer des achats de défense», notent les experts et analystes auteurs du rapport, dont la presse marocaine s'est fait l'écho, d'où les inquiétudes avérées que suscite cette course à l'armement, par un pays qui n'a pas les moyens financiers de sa politique face à une Algérie, qui a toujours encouragé des relations, où la paix serait la priorité.