Le plan d'action adopté mercredi dernier lors du Conseil des ministres que présida le Chef de l'Etat, fait état, dans ses 58 pages réparties dans six chapitres, des mesures et actions à entreprendre pour l'exécutif pour relancer l'économie nationale, sur la base du nouveau modèle économique déjà lancé par Sellal, confirmant ainsi de la part des pouvoirs publics de leur souci d'œuvrer dans la continuité, pour assurer un maximum de stabilité, et de réussite par une meilleure gouvernance. Il s'agira de concrétiser, par «la consolidation de la transparence, et de la moralisation de l'action publique» à travers «la poursuite des actions de modernisation de l'administration publique, par la simplification des procédures, et par l'éradication de la bureaucratie et de la corruption». D'emblée le plan d'action du gouvernement s'attaque aux blocages empêchant une mise en œuvre rapide du nouveau modèle de croissance économique qui est appelé à s'écarter le plus que possible des reflexes constituant l'autosuffisance de la rente pétrolière, basée sur les aléas des marchés bousiers, et de l'offre de pétrole composant la production mondiale. Le nouveau modèle de croissance économique retenue par les pouvoirs publics sera pour l'avenir de l'Algérie le garant de sa souveraineté, et de son bien être. Tebboune qui a obtenu d'excellents résultats en tant que ministre de l'Habitat comme en témoigne ses réalisations, sa perspicacité, et sa ténacité dans un secteur très difficile a gérer aura en tant que premier ministre la mise en œuvre des réformes des sphères économiques et financières, socles de toute croissance, à proposer de nouveaux textes de loi réaménageant ceux existants pour mieux lubrifier la machine créative et productive de l'économie, également, pour se conformer aux nouvelles dispositions contenues dans la nouvelle Constitution en matière de protection des droits de l'homme, conformément aux conventions internationales ratifiées par l'Algérie. Dans ce cadre, le plan d'action du nouveau gouvernement prévoit la mise en place d'un Conseil national des droits de l' homme. Ainsi, selon le contenu du plan d'action, l'Exécutif s'attellera à élaborer plusieurs projets de loi et à réviser d'autres déjà existants comme les lois sur les associations et les partis politiques qui ont connu plusieurs révisions ces dernières années. Il proposera aussi des projets de loi relatifs aux conditions de saisine du Conseil constitutionnel d'une exception d'inconstitutionnalité d'une loi, à la protection des données à caractère personnel, au droit à l'obtention des informations, documents, statistiques et leur circulation, aux réunions et manifestations publiques et à l'expropriation pour cause d'utilité publique. Concernant le secteur de la Justice, le gouvernement évoque le renforcement de son indépendance et son rôle dans la protection de la société, et des libertés, en continuant à connaître une réforme en profondeur. Elle sera dotée de nouveaux instruments juridiques à même de lui permettre d'assurer efficacement ses missions constitutionnelles. Ainsi, des révisions des codes pénal, de procédure pénale, et de l'organisation pénitentiaire, et de la réinsertion sociale des détenus sont annoncées. Intégrer davantage les mouvements associatifs La démocratie participative servira à «promouvoir davantage le mouvement associatif national, qui doit s'affirmer à travers ses capacités de dialogue et de proposition», souligne le plan d'action, qui a annoncé, en outre, la révision de la loi relative aux associations. Le plan annonce aussi la révision de la loi organique relative aux compétences, à l'organisation et au fonctionnement du Conseil d'Etat afin de lui conférer la prérogative d'examiner et d'émettre un avis sur les projets d'ordonnances. Très critiqué pour sa gestion de la communication institutionnelle, le gouvernement Tebboune envisage d'apporter des réponses en s'attachant, selon son plan d'action, à organiser cette communication de manière à «refléter une volonté de transparence». Le développement équilibré de l'espace national par la consolidation du maillage administratif, l'amélioration et l'adaptation de la gouvernance locale et le rapprochement de l'administration à l'administré. La consolidation de la cohésion nationale à travers le renforcement de la tradition de dialogue conduit avec les partenaires sociaux, en poursuivant et en élargissant la concertation afin de bâtir des consensus autour des multiples réformes qui devront être menées. Le gouvernement s'engage aussi sur la consolidation de l'identité nationale. Il s'emploiera à «promouvoir la culture religieuse prônant la modération et la tolérance et à protéger notre identité religieuse des tentatives de déstabilisation». «Toutes les mesures seront prises par le gouvernement pour permettre la concrétisation, à terme, de la langue Amazigh dans toutes ses variétés et sa promotion au statut de langue officielle», ajoute le document, qui évoque également la consolidation du statut de l'arabe. La bonne gouvernance pour garantir l'action du nouveau gouvernement est formulée dans le projet du gouvernement par le renforcement de la transparence, et de la moralisation de l'action publique, ainsi que la poursuite des actions de modernisation de l'administration publique par la simplification des procédures, et l'éradication de la bureaucratie et de la corruption. Il souligne qu'il conduira la gestion des affaires publiques avec le maximum de rigueur et de transparence.