La salle de conférence de l'hôtel Sheraton à Annaba a servi hier aux Algériens et Chinois de cadre pour la mise en route du premier cycle de formation sur la planification territoriale et la gestion du développement économique local. Cette première opération permettra aux deux parties de jeter les bases d'une coopération fructueuse en la matière. Représentées du côté algérien par la direction générale des ressources humaines, de la formation et des lois fondamentales et du côté chinois par les représentants de l'académie chinoise de la gouvernance, cette rencontre concerne les secrétaires généraux, chefs de daïra, inspecteurs généraux de la direction de la règlementation et de l'administration générale en activité dans les 48 wilayas. Cette formation diplômante intervient quelques mois après le séminaire d'information sur le même thème organisé à Alger. La rencontre de Annaba intervient au lendemain de l'approbation du programme d'action du gouvernement Abdelmadjid Tebboune par les deux chambres. Elle coïncide également avec la détermination affichée par le gouvernement algérien de réussir ses débuts dans la gestion du pays. C'est en tout cas l'interprétation à accorder à la déclaration de Slimane Hamdi directeur des statuts des personnels de l'administration locale au ministère de l'intérieur : «Il s'agit d'un programme d'action global dans le cadre de l'amélioration et le perfectionnement des compétences des cadres de l'administration centrale et locale du ministère. Les thématiques retenues s'inscrivent avec pour objectif de soutenir et faire réussir le programme d'action du gouvernement.» Ce dont témoignent les nombreuses initiatives prises pour doter l'Algérie d'un potentiel industriel, touristique commercial, agricole, culturelle... Ce qui nécessite la mise en place d'une base de lancement dans tous les secteurs d'activités. Et c'est dans ce cadre que la République populaire de Chine est sollicitée pour apporter son savoir-faire. Cette démarche est confirmée par la présence des hauts cadres chinois dans presque tous les grands projets d'infrastructures du pays agissant sur la base de la signature des 15 accords-cadres et mémorandum d'entente entre Algériens et Chinois. En effet, pour la réussite de ces protocoles, le gouvernement de Abdelmadjid Tebboune devrait multiplier les contacts et les démarches en direction des partenaires locaux et étrangers. La réhabilitation de son potentiel socio-économique lui permettra d'être beaucoup plus performant et d'intéresser les investisseurs. Avec l'organisation de cette rencontre étalée sur 5 jours, le gouvernement algérien est donc rentré dans la mise en pratique des accords applicables de 2015 à 2018. Le handicap de la communication a été bien ressenti tout au long des interventions des spécialistes chinois dans divers domaines. A l'ouverture de la rencontre par le wali de Annaba par intérim Taoufik Mezhoud et le président de l'académie chinoise de la gouvernance, l'on a abordé des projets phares en termes de formation dans la planification territoriale et de gestion du développement économique local. Lors de cette première journée, les participants, tous des cadres du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, ont unanimement apprécié la qualité des communications. D'autres ont souhaité, voir le gouvernement mettre en place un cadre permanent d'échanges avec les investisseurs ou partenaires qui frappent souvent aux portes de certaines de nos représentations diplomatiques. Il s'agit là d'une des finalités du séminaire dont les travaux permettront d'apporter les améliorations nécessaires en ce sens. Rappelons que la Chine figure en tête de liste des partenaires de l'Algérie en termes de formation. Elle devance la France et l'Espagne. Pour la seule année 2017, elle a formé 140 stagiaires. Ce sont tous des cadres du ministère de l'Intérieur à différents niveaux de la hiérarchie administrative. Quarante autres ont été pris en charge pour une formation dans le domaine du développement local par l'académie de la Gouvernance à Pékin. Les quatre prochains jours verront la participation d'un grand nombre de fonctionnaires du même ministère représentatifs de l'ensemble des administrations.