Les retardataires de la session du baccalauréat 2017 auront, aujourd'hui, leur deuxième chance après être exclu. Il s'agit d'une décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Plus de 100.000 candidats, exclus de la session ordinaire qui s'est tenue du 11 au 15 juin dernier pour cause de retard, entameront, aujourd'hui, jeudi les examens de la session exceptionnelle du baccalauréat qui se dérouleront du 13 au18 juillet en cours. Les 104.036 candidats dont 10.082 candidats scolarisés et 93.954 candidats libres seront répartis sur les 299 centres d'examens à travers l'ensemble du territoire national. La décision de l'organisation d'une session spéciale du baccalauréat a été prise sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et annoncée par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune le 23 juin dernier à l'Assemblée Populaire nationale (APN). La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a donné des instructions fermes lors de sa rencontre, le 23 juin dernier, avec les directeurs et cadres relevant de son secteur, pour que soient appliquées «les mêmes mesures réglementaires et de sécurité» que pour la précédente session de cet examen. Parmi les mesures prises lors de la session ordinaire du baccalauréat figuraient «la possibilité de choisir entre deux sujets dans chaque matière, et l'octroi de 30 minutes supplémentaires pour que les candidats puissent choisir un des deux sujets». Les candidats à cette session spéciale ont retiré leurs convocations à partir du 4 juillet du mois en cours auprès de l'Office national des examens et des concours (Onec) qui organise cette session. Concernant le côté organisationnel, il est interdit aux candidats d'utiliser les téléphones portables où tout autre moyen de communication à l'intérieur des centres d'examens sachant que toutes ces notes ont été déjà mentionnées dans la convocation remise au candidat. Pour assurer le bon déroulement de cette session, les services de la Sûreté nationale et ceux de la Gendarmerie nationale, ont mis en place un dispositif sécuritaire spécial sur les 48 wilayas, en mobilisant des moyens humains et matériels supplémentaires pour réussir cette épreuve. A noter que les résultats du baccalauréat seront affichés la fin du mois en cours pour que les candidats puissent effectuer leurs inscriptions universitaires à partir du 1er août, date du début des inscriptions préliminaires sur le site électronique établi par le ministère de l'Enseignement supérieur à cet effet. Le taux de réussite du baccalauréat de l'année dernière était de 49,79 % pour les élèves scolarisés et 33,7% pour les candidats libres. Pour rappel, intervenant lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de l'adoption par les membres du Conseil de la nation d'une motion de soutien au Plan d'action du Gouvernement, le mois précédent, le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune avait indiqué que «la session spéciale au profit des candidats exclus pour cause de retard sera organisée du 13 au 17 juillet». Le Premier ministre avait déclaré, auparavant à l'Assemblée populaire nationale, l'organisation sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, d'une session spéciale du baccalauréat pour les élèves ayant été exclus de la dernière session pour cause de retard. Il avait expliqué, à cet effet, que «toutes les prérogatives pour l'organisation matérielle de cette session qui doit se dérouler dans les mêmes conditions de rigueur ayant prévalu lors de la session du mois de juin, ont été octroyées à la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghabrit.» Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune avait, par ailleurs, expliqué qu'une session spéciale du baccalauréat est accordée aux seuls candidats ayant rejoint en retard leurs centres d'examen, précisant qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle session de l'examen. Tebboune qui avait annoncé, avant de répondre aux interrogations des députés sur le Plan d'action du gouvernement, que le président de la République «a donné une instruction pour organiser une session spéciale du bac pour les élèves exclus de la dernière session du bac pour raison de retard», avait-il expliqué lors du point de presse animé à l'issue de la plénière qu'il «ne s'agit pas d'une nouvelle session du baccalauréat». En effet, il s'agit d'une session pour les candidats qui n'ont pas pu passer leurs examens à cause du retard qu'ils ont mis pour rejoindre les centres d'examens, avait-il souligné, relevant qu'ils «sont un millier et quelques» à être concernés par cette mesure.