C'est pas moins de 10.000 cas d'absence qui ont été enregistrés lors de l'examen du bac de cette année. La session spéciale de rattrapage du bac en faveur des retardataires est fixée. Les recalés à cet examen repasseront donc les épreuves à partir du 13 juillet prochain, comme annoncé jeudi dernier par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. «La session spéciale au profit des candidats exclus pour cause de retard sera organisée du 13 au 17 juillet», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de l'adoption par les membres du Conseil de la nation d'une motion de soutien au Plan d'action du gouvernement. Le Premier ministre avait déclaré auparavant, à l'Assemblée populaire nationale, l'organisation, sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, d'une session spéciale du baccalauréat pour les élèves ayant été exclus de la dernière session pour cause de retard, ajoutant que toutes «les prérogatives pour l'organisation matérielle de cette session qui doit se dérouler dans les mêmes conditions de rigueur ayant prévalu lors de la session du mois de juin, ont été octroyées à la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghabrit». La décision du gouvernement de donner une seconde chance aux «retardataires» est survenue après avoir constaté un nombre important de cas d'absences dès le début des épreuves du bac. Au total, c'est près de 10.000 candidats qui ont été recensés par le ministère de l'Education nationale, ce qui représente 2% de l'ensemble des candidats scolarisés. Lors du premier jour, le taux d'absence était déjà estimé à 11.39%. Pourtant, le département de Nouria Benghabrit avait prévenu à maintes reprises qu'aucun retard ne serait toléré lors de cet examen. Une des mesures qui a été prise par le gouvernement afin d'être sûr d'éviter toute tentative de fraude. La ministre a même appelé les candidats à se rendre à l'avance aux centres d'examen afin de reconnaître les lieux devant les accueillir pour passer les épreuves. Malgré cela, beaucoup de candidats ne sont pas arrivés à l'heure. L'annonce d'une session spéciale pour les retardataires a alors ouvert la voie à une rumeur qui disait que celle-ci concernerait tout le bac et par conséquent, tous les autres candidats, ce qui a été très vite démenti par Abdelmadjid Tebboune qui avait affirmé la semaine dernière qu'il n'en était rien. «La session spéciale du baccalauréat est accordée aux seuls candidats ayant rejoint en retard leurs centres d'examen, il ne s'agit pas d'une nouvelle session de l'examen», avait-il indiqué. Il a en outre précisé que «le président de la République a donné une instruction pour organiser une session spéciale du bac pour les élèves exclus de la dernière session du bac pour raison de retard», relevant qu'ils sont des milliers à être concernés par cette mesure. Pour exclure une fois pour toutes cette hypothèse, le Premier ministre avait justifié que «le président de la République a entendu les doléances des parents d'élèves et il a ordonné au gouvernement de préparer une session spéciale pour ces retardataires».