Initiative - Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune a annoncé hier soir qu'une session spéciale du baccalauréat sera organisée et accordée aux seuls candidats ayant rejoint en retard leur centre d'examen. Cette décision a été prise, hier vendredi, par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, qui précise qu'il ne s'agit pas d'une «nouvelle session de l'examen». M. Tebboune qui a annoncé avant de répondre aux interrogations des députés à l'APN sur le plan d'action du gouvernement, que le président de la République «a donné une instruction pour organiser une session spéciale du bac pour les élèves exclus de la dernière session du bac pour raison de retard». «C'est une session pour les candidats qui n'ont pas pu passer leur examen à cause du retard qu'ils ont mis pour rejoindre les centres d'examen», a-t-il réitéré, relevant qu'ils «sont un millier et quelques» à être concernés par cette mesure. Le Premier ministre a indiqué, par la même occasion, que «le président de la République a entendu les doléances des parents d'élèves et il a ordonné au gouvernement de préparer une session spéciale pour ces retardataires», écartant ainsi la tenue d'une session spéciale pour tout le baccalauréat. Pour ce faire, toutes «les prérogatives pour l'organisation matérielle de cette session qui doit se dérouler dans les mêmes conditions de rigueur» ayant prévalu lors de la session du mois de juin «ont été octroyées à la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghabrit, a-t-il précisé. Pourtant Mme Benghabrit s'était montrée intransigeante vis-à-vis des candidats qui ne respectent pas les règles pédagogiques durant les examens. Elle avait affirmé que le ministère de l'Education nationale restera ferme à l'égard de ces candidats retardataires lors des épreuves du baccalauréat «afin de consacrer le principe de l'égalité des chances et à éviter la fraude». Priver un candidat retardataire de passer l'examen du baccalauréat n'a pas pour but essentiel son exclusion mais appliquer le principe de l'égalité des chances (...) et éviter la fraude», avait précisé Mme Benghabrit. La ministre a rappelé qu'il est fait obligation au candidat dans la convocation du baccalauréat de «se présenter une demi-heure avant le début des épreuves» et qu'il est averti que «tout retard le privera de passer l'examen et l'exposera à l'exclusion définitive». L'ouverture des plis des sujets se fait à 8h30 après quoi aucun candidat n'est autorisé à accéder au centre d'examen, a-t-elle dit. La ministre a en conséquence souligné que «cette interdiction a pour objectif également d'empêcher toute tentative de fraude par l'envoi des sujets à l'extérieur via les nouvelles technologies, ce qui constitue une atteinte à la crédibilité et à la transparence de l'examen et au principe d'équité et de mérite». En dépit de ces instructions ce sont des milliers de candidats qui ont été recalés de la première session du baccalauréat 2017. Le ministère de l'Education a fait état de 10 156 absences durant les épreuves du baccalauréat auprès des candidats scolarisés dont 1 815 sont des retardataires. Certains d'entre eux ont exprimé leur colère et ont essayé à tout prix d' accéder le jour «j» au centre pour passer leurs examen en vain. Ils ont fini par avoir «gain de cause»...