Depuis une autre fenêtre, l'Algérie annonce, via le président de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi qu'elle est prête à planter le fanion de la CAF sur son territoire pour l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2019, ceci dans la mesure où Ahmad Ahmad, le nouvel homme fort du Comité exécutif la CAF, viendrait à briser le rêve des millions de Camerounais en leur enlevant logiquement l'organisation pour incapacité à respecter les délais. Selon de nombreux médias le Cameroun ne serait pas au rendez-vous de cet événement. A moins de deux ans de ce prestigieux tournoi, les chantiers de construction des complexes sportifs de Japoma (Douala), Olembé (Yaoundé) ou même du stade Omnisports de Garoua tournent au ralenti. La CAF pourrait alors décider de délocaliser la compétition en raison du retard enregistré dans les travaux d'infrastructures. «On estime le taux de réalisation a 15%. Le Cameroun, fidèle à ses habitudes d'éternels retardataires, continue de préparer cette CAN dans son inertie légendaire», souligne un confrère. En attendant, le Maroc ne perd pas son temps, il accueille pour la troisième fois le nouveau boss de la CAF, déployé ses tapis rouges et met tout en œuvre pour le convaincre afin de décrocher l'éventuelle organisation de cette CAN 2019. Que pèserait devant des Lions bien rodés pour s'attaquer a de pareils dossiers frappés du sceau «concurrence» notre Zetchi qui vient d'être élu à la tête de la FAF ? Récemment, il déclarait : «J'ai évoqué l'intérêt de l'Algérie pour abriter la prochaine CAN lors d'un entretien que j'ai eu, avec le nouveau président de la CAF Ahmad Ahmad en marge du 67e Congrès de la FIFA qui s'est tenu dernièrement à Manama au Bahreïn. La discussion a été fructueuse. Je l'ai trouvé motivé pour apporter un sang nouveau au football africain d'autant que son prédécesseur est resté en poste pendant 29 ans», a conclu Kheïreddine Zetchi. Autant d'atouts à préserver afin que notre image s'impose de par ses qualités professionnelles. A l'occasion de ce symposium, de deux jours marqués par un ordre du jour chargé (8 dossiers) dont le plus important serait, bien entendu, celui relatif au cahier des charges de l'organisation de la CAN, notre FAF, aura fort à faire pour convaincre, mais a-t-elle bien vu en déléguant une équipe qui risque de ne pas assurer l'équilibre requis pour de telles opérations, notamment avec des représentants trainant derrière eux une sacrée expérience dans les difficiles négociations ? Pour cette mission le président de la Fédération a chargé deux membres bénévoles (un conseiller médias et l'ambassadeur du football algérien). Le patron de la LFP est quant à lui présent à l'AGex de la CAF au titre d'expert. Le patron de la FAF fera face a des experts, pour tenter de faire entendre la voix de l'Algérie et d'arracher quelques fauteuils au niveau des structures de cette instance africaine. L'autre mission est de convaincre le Président de la CAG à honorer l'invitation algérienne qu'il avait reçue, lors du congrès de la Fifa à Manama en mai dernier. (Ahmad a promis de faire «un tour» lui qui a sillonné l'Afrique Australe, l'Afrique de l'Ouest et une partie de l'Afrique du Nord mais n'est jamais venu.) Un espoir est toujours permis, peut être que la prochaine rencontre qui opposera Algérie face a la Zambie serait l'occasion pour fouler notre sol ? Il reste beaucoup de pas à faire pour que notre sport gagne en hauteur, ce qui n'est pas impossible.