Des moudjahidine ont évoqué hier à Tizi Ouzou le parcours révolutionnaire du chahid Kaced Ahmed, dit Ahmed Oueghid, tombé au champ d'honneur en 1960 dans la région d'Ath Mendès dans une embuscade dressée par l'armée coloniale française. En souvenir du chahid, né en 1926 au village Aït Djamâa, dans la commune d'Aït Bouadou (wilaya de Tizi Ouzou), et de son combat pour l'indépendance de l'Algérie, un hommage appuyé lui a été rendu par le musée régional du moudjahid, en présence de membres de sa famille dont son fils Saïd et son neveu Rabah et de nombreux compagnons d'armes, ainsi que de la veuve Ali Zamoum. Les témoignages des moudjahidine, anciens membres de la compagnie du Djurdjura à laquelle appartenait le chahid Kaced Ahmed, dont Moh Zahzouh, Chaouchje Ahmed, Ouahab Ath Oueghid, et Ali Boutalbi ont mis la lumière sur le portrait d'un homme au tempérament très calme, humble, courageux et son engagement pour l'indépendance de son pays, l'Algérie. Les témoignages rapportent aussi comment ce chahid avait empêché la capture par l'ennemi de plusieurs de ses compagnons. L'armée coloniale française lasse d'être harcelée par la compagnie du Djurdjura qui multipliait les embuscades dans la région, avait chargé un harki d'introduire un produit dans le repas qui allait être servis aux moudjahidine afin de les intoxiquer et de les capturer vivants. Des membres de la compagnie du Djurdjura qui avaient pris ce repas ont été tous malades et souffraient de vomissements et de douleurs abdominales. C'est alors que Ahmed Oueghid qui avait des connaissances en botanique, avait recouru à une plante appelée localement chedjret meriem (l'absinthe), utilisée pour soulager les problèmes digestifs, pour soigner et remettre sur pied ses compagnons, se sont-ils souvenus.