Une journée commémorative en hommage au chahid Belaïche Akli tombé au champ d'honneur le 12 octobre 1960 a été organisée samedi par le musée régional du moudjahid de Tizi-Ouzou. En dépit de son jeune âge et son court parcours révolutionnaire, ce martyr qui a vu le jour en 1936 au village Afir dans le douar des Aït Chenacha de Tadmaït ( à l'ouest de Tizi-Ouzou) avait marqué la lutte pour l'indépendance du pays par son courage et sa détermination, se sont accordés à dire des moudjahidine qui l'ont connus et des membres de sa famille. Présents en force à cette rencontre, des anciens compagnons de lutte de Belaiche comme Hachour Mohand Amokrane, Ali Amgoud, Bendif Rabah et Mohammed Aïboud se souviennent que le jeune orphelin qui avait la charge de nourrir ses frères et sœurs et de travailler dur pour subvenir à leurs besoins, a commencé à travailler avec les moudjahidine en tant que moussebel juste après le déclenchement de la Guerre de libération nationale. La première opération à laquelle il avait pris part, témoigne le moudjahid Mohammed Aïboud de la kasma de Tadmaït a été menée contre l'unité de fabrication du tabac (Tabacop) en mai 1956. La riposte de l'armée coloniale était féroce et avait coûté de la vie à des centaines de villageois de Tadmaït, dont l'oncle d'Akli, Amar Belaiche engagé dans la guerre de libération nationale, a-t-il dit. «C'est depuis ce massacre que le jeune homme a décidé de rejoindre les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) puis le groupe de commando de la région II dans la zone IV de Sidi Ali Bounab pour participer à plusieurs opérations tel que l'accrochage d'Imekriène et les ambuscades de Tihechadine, chender et Feraoun, l'enlèvement du poste d'Ath Ouarzedine et la ratissage d'Aït Yahia Moussa», a-t-il encore ajouté. Son parcours de jeune combattant farouche et déterminé s'est achevé le 12 octobre 1960 à l'âge de 24 ans, lors d'un ratissage de l'armée coloniale sur les rives de l'Oued Ksari alors qu'il se rendait en compagnie d'autres moudjahidine à l'instar d'Ali Maouche, Saad Oubrahim et Bouzennad à Aït Yahia Moussa pour prendre part à une réunion de coordination, a précisé le moudjahid Bendif Rabah. Profitant de cet hommage, Hocine Bennour fils du chahid Ali Bennour et président de l'association de la wilaya III historique a lancé un appel à toutes les familles de chahids pour se rapprocher des moudjahidine qui sont toujours en vie pour recueillir des témoignages sur les leurs et réaliser des biographies qui ont servi pour la préservation de leur mémoire mais aussi à l'écriture de l'histoire. Allant dans le même ordre d'idée, le directeur du musée du moudjahid, Chabane Hamcha a invité les moudjahidine à se manifester et apporter leurs témoignages sur la guerre de libération nationale et apporter tout objet ou document pouvant contribuer à l'écriture de l'histoire de l'Algérie et son enrichissement. Les enfants de moudjahidine et de chouhadas ainsi que leurs veuves ont également été invités à oeuvrer pour la préservation de la mémoire collective et lutter contre l'oubli à travers un rapprochement de l'histoire des jeunes générations et leur implication dans des initiatives ayant trait à l'histoire, a préconisé Saïd Farsi représentant de l'APW.