Le nom de Mohand Cherif Hannachi, sera désormais inscrit dans les répertoires de ce grand club, qu'est la JSK. Il la quitte aujourd'hui à l'âge de 67 ans, après avoir occupé son fauteuil durant 24 ans. Hannachi, c'est aussi, non seulement les quatre championnats des années 1995, 2004, 2006 et 2008 mais aussi les trois coupes consécutives de la CAF. Hannachi, c'est aussi 36 techniciens en 22 ans, une moyenne de deux entraîneurs par saison. Ce club avait navigué sans président d'août 2012 au 9 septembre 2015. La gestion s'éclabousse et la rue réclame son départ. Les anciens professionnels et joueurs de ce club s'impliquent pour sauver la JSK. Mobilisations et réunions se multipliaient, Hannachi fait face à la grogne des supporters. Ils réclament son départ sans aucune condition. Le 11 septembre Hannachi annonce dans l'émission hebdomadaire Football Magazine de la radio chaîne III : «Celui qui ramène 20 milliards, je lui donne la JSK». Djamel Menad, ancien joueur du club, le défi. «Qu'il vienne chez le notaire, notre investisseur mettra les 20 milliards qu'il exige dès demain !», Hannachi se défile. Les années passent, l'image du président se détériore. La rue ne veut plus de lui, malgré ses promesses de tout faire pour maintenir son équipe au niveau de la ligue 1. Il fera des déclarations à répétition, «Je démissionne», avant de faire marche arrière par la suite. Puis s'engage à partir, à la condition de trouver une personne qu'il jugera apte à même de lui succéder. La presse internationale très au fait consacre quelques articles, dont «France Football» qui titrait dans son édition «Le Printemps Kabyle» et de qualifier ce club d'étendard du football algérien, et de monument en péril. «Pointé du doigt pour sa gestion calamiteuse, Moh Cherif Hannachi, le président du club depuis 1993, est désormais contesté et en terrain miné», et de reprendre la déclaration de Ali Fergani : «Il démissionne pour le spectacle et le folklore. Ça c'est de la publicité... c'est un club qui a complètement reculé sur le plan national et continental. Et ça, quand c'est aussi long, ce n'est pas de la faute que des entraîneurs, mais ça implique la responsabilité du président.» Aujourd'hui, c'est officiel, c'est la fin de son trône qui a duré 24 ans. On lui reconnaîtra, toutefois que c'est un monsieur qui a œuvré durant ces quelques dernières années. «C'est quelqu'un qui a aimé et chérie ce club de la JSK, pour l'avoir d'ailleurs démontré tout au long de sa vie au cœur de son organisation.» Voilà, fin de parcours pour Hannachi. Le CA annonça ce lundi 7 août le retrait de confiance au président Mohand Cherif Hannachi après le vote à l'unanimité, soit «par les neuf membres présents à la réunion sur les 12 que compte le conseil d'administration, les actionnaires ont décidé de dissoudre cette instance présidentielle pour la remplacer par un Conseil de surveillance», a appris l'APS auprès de Malik Azlef, désigné à la tête de cette nouvelle structure dirigeante. Le nouveau Conseil sera présidé momentanément par Azlef et Mohamed Zaghdoud jusqu'au 7 septembre prochain, date fixée à l'élection des membres du conseil de surveillance qui sera composé de cinq (05) à 12 membres, a-t-il indiqué. Les personnes choisies procèderont ensuite à l'installation d'un directoire pour la JSK qui sera présidé par un directeur général, a-t-il-précisé, soulignant que l'ouverture du capital du club interviendra après ces deux premières étapes, à savoir l'installation du conseil de surveillance et du directoire. Dehors, c'est l'explosion de joie des supporters qui étaient là attentifs aux conclusions du conseil d'administration. «Merci pour tout président, nous te sommes reconnaissant pour ce que tu as fait de bien pour la JSK qui aura certainement besoin de toi... et pour nous, sache que nous te respecterons et te considérons comme l'un des doyens qui ont milité en faveur de la JSK», déclaration d'un fervent supporter et ancien joueur de ce grand club légendaire.