Un rassemblement de journalistes de différents organes de presse, des intellectuels et des travailleurs du secteur s'est tenu, hier à 11h00 au siège de la maison de la presse « Tahar Djaout » pour répondre à l'appel de leurs confrères du collectif « La Tribune » en vue de leur présenter leur solidarité. Ce sit-in a pour objectif, selon le collectif de « La Tribune », préserver le titre du journal et, maintenir le personnel en place. Karima une journaliste au quotidien « La Tribune » depuis 18 ans, déclare : « je suis très en colère de cette situation, les responsables n'ont pas pensé à nous » et ajoute t'elle « je peux travailler ailleurs, j'ai les compétences requises pour cela, mais par amour à ce journal, je reste et nous resterons unis, nous maintenons pour ne pas perdre le titre», par ailleurs, elle souligne «si l'ancien directeur Bachir Chérif était là, il se battera pour éviter la liquidation de son journal». « Les responsables nous ont dit que nous serons indemnisés de 03 mois » déplore la même journaliste. Une autre journaliste s'exprime sur cette liquidation « On est contre la façon de fermer le journal », « nous somme venus le 09 aout passé comme d'habitude, ils nous ont empêché d'entrer, ils nous disent « tout simplement que le journal s'arrête, et qu'on peut entrer chez nous, sans réunion officielle». « Les responsables du quotidien nous ont donné un congé forcé », un congé que nous refusons », déclare un travailleur du journal. De son coté, Mme Ameyar n'a pas manqué ce rassemblement et elle s'exprimait sur cette liquidation qui juge « arbitraire », elle dit qu'elle peut ouvrir le journal mais elle attend la décision du juge dont la requête a été déposé mercredi dernier auprès du tribunal de Sidi M'hamed. Mme Ameyar remet, la conclusion avec les statuts qui définit les droits et les obligations ; en attendant la décision du juge. Beaucoup de journalistes de plusieurs journaux ont participé à cet appel et ils ont exprimé leur solidarité avec leurs confrères de « La Tribune », tout en appelant à la famille médiatique de rester à coté de « La Tribune » dans cette douloureuse épreuve, «nous devons être solidaire avec nos confrères, il faut créer un groupe « amis de La Tribune » », s'exprime Adlane, journaliste à El Watan. « La presse écrite est en crise à cause du manque de la publicité, on a assisté dernièrement à la grève du journal « Liberté », mais il était imprimé dans un autre quotidien », selon un journaliste de site web de la Radio. Selon les anciens journalistes du Matin, « La Tribune » était le premier journal qui a ouvert ses portes au personnel et à l'impression au collectif « Le Matin » lors de son crise au début des années 2000. Ce sit-in était également l'occasion pour lancer un appel au Syndicat National des Journalistes (SNJ) afin d'agir face à cette situation. « Nous assistons toujours à la mort d'un journal, nous devons défendre le personnel de « La Tribune » parce que demain le tour viendra aux autres quotidiens » déplore un intervenant. Il est à noter que depuis le décès de son directeur M. Hassan Bachir Chérif, qui est l'un des associé le tirage de « La Tribune » a baissé à 3 000 exemplaires, selon l'un des imprimeurs. Notant également que pendant la même période aucune décision n'a eu lieu ni une assemblé générale, ce que le personnel juge anormale. Enfin, M. Hasna Yakoub, journaliste à « La Tribune » sollicite des solutions pour sauver le titre qui existe depuis 23 ans ainsi, que le personnel du journal. Pour rappel, le journal « La Tribune » a cessé de paraitre depuis le 10 aout dernier par la décision de deux actionnaires Djamel Djerad et Chérif Tifaoui en vue d'introduire en référé une demande auprès de la justice pour la dissolution de la SARL.