Dans une déclaration à l'APS, le président de la Fédération nationale des marchés de gros de fruits et légumes (Fnmgfl), Mustapha Achour a précisé que la flambée des prix des légumes, notamment la courgette et la laitue, est due à plusieurs facteurs, notamment la faible production, la spéculation, l'absence de transparence du fait de la non-facturation et le monopole du marché parallèle, estimant que la stabilité des prix de ces produits est tributaire de l'organisation de la production agricole, de la maîtrise des marchés de gros et de l'imposition rigoureuse de la facturation. M. Achour a fait savoir, également que les quantités de légumes produites cette saison ont dépassé la demande, faisant sensiblement baisser les prix en juin, ce qui a amené les agriculteurs à se débarrasser de leur production de légumes pour éviter les frais engagées dans le processus de récolte sans pouvoir les écouler. Le même responsable a affirmé, en outre que «cette année nous avons assisté à une véritable catastrophe, faisant savoir que les agriculteurs se sont mis à cultiver de la laitue et de la courgette sans se soucier de la possibilité de leur commercialisation mais en raison du surplus, a-t-il ajouté, ils n'ont pas été en mesure d'écouler leurs récoltes, ce qui les a amenés à labourer de nouveau la terre pour cultiver d'autres légumes, entraînant la flambée du prix des légumes abandonnés, tels que la courgette qui est passé de 5 DA au moins de Ramadhan à 250 DA actuellement», a t-il déploré. M. Achour a estimé, également que parmi les causes de cette flambée des prix des fruits et légumes est la raréfaction de l'eau, la baisse du niveau des barrages et les incendies enregistrés cet été sont autant de facteurs qui ont compliqué davantage les choses, a-t-il toutefois précisé. Concernant la flambée de ces prix à l'approche des fêtes, M. Achour a estimé, par ailleurs que cette situation est due à la spéculation, à l'absence de transparence et à la progression du marché parallèle : «Les marchés de gros doivent être organisés», a-t-il ajouté. Précisant, encore que les marchés de gros relèvent des communes et des wilayas doivent bien gérer la situation pour mettre fin à l'anarchie ambiante. A cet effet, le même responsable a prévu une baisse relative des prix de ces légumes après l'Aid El-Adha, précisant «nous prévoyons une baisse des prix avec l'arrivée des légumes cultivés dans les serres. Le prix de la courgette par exemple se stabilisera autour des 100-120 DA durant l'automne.